Brahim Merad, ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a mis l’accent sur la nécessité de simplifier et d’améliorer les mesures et les conditions d’accueil de la communauté nationale à l’étranger, en concrétisation des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Cela se veut être un message fort aux membres de la communauté considérée comme «une partie intégrante de la société algérienne». La communauté algérienne à l’étranger est, rappelons-le, composée de plus de 5 millions de personnes vivant dans plusieurs pays du monde, principalement en France.
En effet, chaque été, nombreux sont les Algériens établis à l’étranger qui viennent passer leurs vacances en Algérie.
Une manière d’exprimer leur sentiment d’appartenance au pays alors qu’ils vivent et sont souvent nés à l’étranger. Ils conçoivent leurs séjours comme des voyages initiatiques, un moyen de s’interroger sur leur identité et leur histoire. Pour la majorité, les vacances sont synonymes de détente avec des virées à la plage et des invitations à des mariages.
Chaque été, les aéroports et les ports vivent la même effervescence du retour de ceux qui sont partis il y a un an, dix ans ou depuis des lustres. Pour Brahim Merad, l’objectif est clair : faciliter leur déplacement au pays, notamment l’été prochain.
C’est la quintessence des instructions données lors d’une visite de travail et d’inspection aux services de la police maritime au port d’Alger. Au-delà de tout effet d’annonce, il s’agit de prendre en charge concrètement leurs préoccupations dès leur arrivée et «exploiter le temps qui reste avant l’avènement de la saison estivale, en vue de mettre au point tous les préparatifs indispensables à l’accueil des immigrés algériens revenant au pays et à remédier aux insuffisances relevées lors de la saison passée».
Il a été préconisé, par exemple, «l’achèvement des formalités d’inspection dans les navires, en vue de réduire la durée d’attente après avoir quitté la gare maritime». L’idée est aussi de faciliter le déplacement des citoyens au niveau des points de passage frontalier, notamment lors des périodes de pic de la saison estivale, qui s’étend du 15 juillet au 20 août.
Le ministre a adressé, à l’occasion, des instructions en vue de «multiplier les effectifs des guichets d’accueil, tout en mobilisant les compétences humaines indispensables à l’accueil du nombre prévu d’immigrés». Le ministre de l’Intérieur insiste sur le respect des réglementations dans le traitement des vols, tout en facilitant les procédures pour les passagers afin qu’ils passent les contrôles dans des délais rapides. Il faut préciser néanmoins que les contrôles douaniers dans les ports sont plus compliqués que dans les aéroports. Les douaniers vérifient les documents des passagers, ceux des véhicules en plus des bagages et marchandises transportées.
Quelquefois, ils sont décriés pour leur lenteur. Bien sûr, parallèlement à ces dispositions de facilitation, la vigilance et le contrôle des douaniers restent présents mais sans gêner la fluidité de passage des voyageurs, grâce à l’utilisation de moyens technologiques modernes de contrôle non intrusifs.
Rappelons que le président de la République avait décidé de consentir une «réduction exceptionnelle» des prix du transport aérien et maritime durant le Ramadhan, à hauteur de 50% au profit des membres de notre communauté nationale à l’étranger à l’effet de leur permettre, s’ils le souhaitent, de passer ce mois sacré au pays avec leurs familles, au vu des difficultés économiques dans leurs pays de résidence.