Ces dernières semaines, l’actualité footballistique a été dominée par des contestations, des erreurs d’arbitrage qui ne s’arrêtent plus en cette fin de saison, période capitale pour les enjeux dans les deux sens (accession-rétrogradation).
Face à la levée de boucliers de clubs qui ont farouchement pointé du doigt et les arbitres et les responsables de la commission fédérale des arbitres (CFA), cette dernière s’est finalement manifestée par la voie de son président Djamel Haimoudi qui, à travers son passage sur le plateau de la chaîne télé El Heddaf, a annoncé «la mise à l’écart (momentanément) d’une vingtaine d’arbitres auteurs de fautes d’appréciation lors de matchs».
Cette réponse, ou annonce, c’est selon, n’a pas totalement convaincu les observateurs. Le problème est ailleurs. Couper des têtes d’arbitres n’a jamais été une bonne solution. Quelques hommes en noir n’ont pas apprécié la sortie de leur premier responsable qu’ils ont assimilée à «un lâchage et une fuite en avant qui n’a pas de nom».
L’ancien arbitre international et mondialiste avait-il besoin de faire une telle annonce ? Ses déclarations étaient malvenues. Elles ont eu pour conséquence d’ajouter plus de pression sur les arbitres. Il ne faut pas se mentir. L’arbitrage algérien est toujours au fond du trou. L’ascension de Ghorbal est tout simplement l’arbre qui cache la forêt.
On dirait que ce segment important du football n’a plus de repères. L’épisode du changement, en dernière minute, de l’arbitre qui devait officier lors de la rencontre NRB Bou Oulbane –WA Zighout Youcef (LIRF), remplacé au pied levé par un autre collègue est la preuve tangible qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au sein des cercles qui gèrent les désignations.
Ne parlons pas du chapitre recrutement de l’expert Lim avec à la clé un bon salaire (en devises) et une prise en charge totale. Pour quel résultat ? La CFA ou du moins ceux qui sont derrière son recrutement seraient bien inspirés d’énumérer les bienfaits de sa présence en Algérie.
Dans les couloirs de la fédération, il se murmure que les responsables algériens qui dirigent la CFA n’ont pas encore signé de contrat, n’ont perçu aucun dinar. Est-ce à dire qu’ils sont là comme bénévoles ? Le recrutement de l’expert Lim soulève moult interrogations. Est-il en Algérie pour aider au développement de l’arbitrage ou pour «placer» des hommes comme évaluateurs ?
L’Algérie n’aurait, pour l’instant, aucun instructeur au sein de la CAF et de la FIFA. Il reste beaucoup de choses à faire pour que l’arbitrage algérien retrouve son rang. Pour l’instant, il n’est pas encore sur cette voie.