Un camion immatriculé à Tiaret et qui se dirigeait vers le sud du pays depuis la wilaya de Tlemcen a été arraisonné une deuxième fois par les gendarmes après une première interpellation par les policiers au niveau de la commune de Aïn Kermès et avec à son bord plus de 106 quintaux de charbon de bois de production récente.
Selon des sources locales, le chauffeur du véhicule ainsi que son chargement ont repris la route sans que l’on sache si le chauffeur ait été présenté ou non devant la justice pour avoir enfreint à la réglementation interdisant la production et le commerce du charbon. Interdiction toujours en vigueur selon toute vraisemblance depuis que nos forêts ont brûlé un peu partout en Algérie et notamment dans la Kabylie l’année dernière et tout dernièrement dans deux wilayas à l’est du pays.
Le signalement de ce véhicule chargé de charbon a été fait par les gardes relevant du HCDS (haut-commissariat de développement de la steppe), le président de la fédération des chasseurs et non moins militant écologique Kadda Hamou. Cela intervient dans la région dans un contexte marqué par la mobilisation sans faille des services de la protection civile, conservation des forêts, services déconcentrés des services de sécurité, agricoles et même d’unités militaire et au lendemain d’un incendie vite maîtrisé grâce à la collaboration conjuguée des trois wilayas limitrophes au niveau du plateau d’El Gaâda.
En attendant peut-être un éclaircissement, certains braconniers vont continuer leur œuvre destructrice de notre patrimoine forestier qui bénéficieraient des complicités à quelque niveau que ce soit du territoire et profitant d’un certain relâchement pour une cause ou une autre dont celui lié au non versement de leurs salaires à ces vaillants gardiens des mises en défens depuis des mois. En plus du braconnage, ces vigiles s’emploient à traquer aussi les chasseurs de lièvre qui utilisent des motocycles aux dangers réels sur la faune et la flore.