Ces chiffres faramineux démontrent le champ d’intervention de l’Etat et l’écart pris en charge pour maintenir les prix à la portée des citoyens», a précisé Kamel Rezig lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, présidée par le vice-président de l’Assemblée, Rabah Belkhiri. Cette tendance haussière est due aux répercussions de la pandémie du coronavirus qui a impacté, à l’échelle mondiale, le mouvement des marchandises et les cours des produits alimentaires, dont l’huile brut de Soja, selon les explications fournies par le ministre du Commerce en réponse à une question du député Ali Mounsi (Indépendants) sur les mesures prises pour assurer l’approvisionnement du marché en matières premières, notamment l’huile de table et le sucre. Un décret a été promulgué en 2011 à travers lequel l’Etat a plafonné les prix de l’huile de table (soja) et de sucre blanc raffiné, en vue de prendre en charge l’écart de prix si la facture de production va au-delà du prix plafonné. M. Rezik a, également, tenu à souligner que les agents de contrôle relevant du secteur du Commerce étaient «mobilisés» pour assurer la stabilité des prix codifiés de nombre de produits alimentaires, et lutter contre les pratiques malhonnêtes de certains commerçants qui osent imposer des prix non régulés sur des produits subventionnés notamment le pain, le sucre, l’huile et le lait. Au cours du premier semestre de 2022, quelque 643 929 interventions ont été enregistrées dans le cadre de la lutte contre l’application de prix non régulés sur des produits de grande consommation, dont 216 367 interventions concernant le sucre et l’huile, ayant permis d’établir 12 809 infractions et 110 000 procès-verbaux (PV), outre la saisie de biens d’une valeur de 281 millions de dinars, et un montant total de non facturation de l’ordre de 9,6 milliards de dinars, selon le ministre.
Concernant le mois de Ramadhan prochain, toutes les mesures ont été prises pour assurer l’approvisionnement régulier en produits de base, et ce, avec la coordination des ministères du Commerce, de l’Industrie, de l’Agriculture et de l’Intérieur et tous les corps de sécurité. A la question du député Mohamed Mansouri (RND) sur la hausse des prix de certains produits subventionnés et les matériaux de construction dans certaines wilayas frontalières, le ministre a affirmé que le secteur avait mis en place une série de mesures pour réguler le marché, suivre le plafonnement légal des prix des produits de base et coordonner avec les services de sécurité pour éradiquer la spéculation illicite, notamment à travers le contrôle des dépôts et des chambres froides. S’agissant des matériaux de construction, M. Rezig a révélé l’ouverture d’une enquête nationale par les services de son département, sur la facteurs de la hausse des prix notamment du fer, rappelant que les prix de cette matière demeurent soumis aux règles de l’offre et de la demande. En réponse à la question du député Abdelouahab Yagoubi (MSP) sur la décision de fermeture de certains bureaux de consulting juridique et de comptabilité, le ministre a affirmé que cette décision intervenait suite à une enquête qui a relevé plusieurs infractions dont l’exercice d’une profession réglementée sans autorisation. Cette enquête a touché 283 opérateurs économiques en la matière, dont 34 opérateurs étrangers.