Dans sa dernière note, l’Office national des statistiques (ONS) fait ressortir une hausse des importations au premier semestre 2023 de l’ordre de 2,6% par rapport à la même période 2022 et une baisse des exportations à hauteur de 16,5%.
En volume, la croissance était de 11,1% pour les importations et de 0,6% pour les exportations. Ainsi, selon la même source, les importations de marchandises se sont élevées à 2811,7 milliards de dinars entre janvier et juin de cette année contre 2740,7 milliards de dinars durant les six premiers mois de 2022. Et ce, en dépit d’une diminution de 7,7% des prix à l’importation.
Au cours de cette période, les prix à l’exportation de marchandises en dinars ont connu une baisse de 16,9% par rapport au premier semestre 2022 et les prix à l’importation de marchandises ont enregistré de leur côté une diminution de 7,7% durant la même période. Parallèlement, les exportations de marchandises se sont élevées à 3612,5 milliards de dinars durant la période de référence (contre 4325 milliards de dinars). Résultat de la baisse des prix à l’exportation de 16,9%.
La tendance s’explique particulièrement par la chute des prix des hydrocarbures de 16,1% au premier semestre 2023 par rapport à la même période 2022. Mais également par une baisse au niveau des prix des produits hors hydrocarbures de 23,2% sur la même période. En effet, globalement, les évolutions des prix à l’exportation de marchandises par catégories de produits hors hydrocarbures ont été caractérisées par des variations négatives pour les groupes de produits, selon l’ONS.
Ce bilan du commerce extérieur conduit à un excédent commercial de 800,8 milliards de dinars au lieu de 1584,3 milliards de dinars durant le même semestre de l’année précédente, soit une diminution de 49,5%. Donc, l’excédent a été pratiquement divisé par deux. Autre conséquence de cette évolution : une décélération du taux de couverture des importations par les exportations qui est passé de 157,8% à 128,5% entre les deux périodes, objet de comparaison.
Les termes de l’échange (ratio entre les indices de prix à l’exportation et à l’importation) ont également connu une dégradation, puisqu’ils sont passés de 107,1% au premier semestre 2022 à 96,4% durant la même période de l’année 2023. L’ensemble de ces chiffres convergent, faut-il le noter, avec ceux dévoilés fin octobre par la Banque mondiale (BM). «La baisse des prix du pétrole et du gaz s’est combinée à celle des volumes exportés, entraînant une baisse marquée des exportations d’hydrocarbures», a expliqué le rapport dans ce sillage.
Et de rappeler que «le prix du pétrole brut algérien a culminé en juin 2022 à 126,7 dollars par baril, avant de diminuer progressivement à 83,7 dollars en août 2023, dans un contexte de ralentissement de l’activité économique mondiale et d’introduction d’un plafond pour le prix du pétrole russe». Pour les importations, l’étude de la BM a expliqué la hausse par les achats des biens d’équipements. Ce qui répond, selon la même source, «à la dynamique d’investissement, surcompensant la baisse des prix des denrées alimentaires importées».