La Vidéo assistance referee (VAR) réclamée à cor et à cri est vivement dénoncée quelques semaines après son utilisation lors des matchs de Ligue 1. Les observateurs avertis ne sont pas trop surpris par les commentaires défavorables qui fleurissent sur différents supports au sujet du recours à cette technologie. Ailleurs où elle est admise, parfois elle a posé problème.
Certains, au début, n'ont pas hésité à la remettre en cause carrément. Mais avec le temps, la majorité des observateurs s’est rangée derrière cette innovation. Ses promoteurs n'ont jamais promis qu'il n'y aura plus de fautes d'arbitrage, mais ils ont insisté pour garantir que les erreurs d'arbitrage ne seront plus légion.
Le temps leur a donné raison. En Algérie, on n'est pas encore là. Des décisions des arbitres VAR installés dans un studio (un car) ne font pas l'unanimité comme l'espéraient ceux qui n'ont ménagé aucun effort pour que la VAR soit présente en championnat de Ligue 1. Les dernières journées ont été la parfaite illustration. Des penalties sifflées puis annulées, des coups de pieds de réparation désignés après le recours à la VAR, des cartons rouges, validés ou annulés, après l'intervention des arbitres de la VAR et d'autres faits de jeu qui prêtaient à consultation... les polémiques enflammées se sont emparées du sujet. Parfois, elles n'étaient ni objectives ni innocentes.
Cette situation était prévisible. Chaque changement ou nouveauté entraîne une levée de boucliers de la part de ceux qui ne cherchent et défendent que leurs intérêts. La VAR en Algérie est un pari risqué. Les conditions de sa réussite ne sont pas toutes réunies. Technologiquement parlant, nous sommes loin des normes et codes admis à l'étranger.
Ce débat doit être traité par des spécialistes en la matière (réalisateurs de la télévision, techniciens et spécialistes de l'audiovisuel, même pas les journalistes, parce que c'est un sujet qui relève des compétences de ceux dont c'est le métier. La VAR n'est pas une assurance totale contre les décisions et erreurs arbitrales. Son mérite est de réduire grandement la marge d'erreurs.
Elle répondra aux attentes le jour où le matériel utilisé ailleurs sera le même que celui dont se servent nos spécialistes de la VAR. Il est prématuré de faire le procès de la VAR après quelques journées de championnat. Le bilan sera établi en fin de saison avec les corrections qui vont avec. Alors un peu de patience.