Le Tribunal arbitral du sport ( TAS de Lausanne ) «aux termes d’une décision non motivée a rejeté la demande de suspension de la finale (aller) de la Coupe de la Confédération, Berkane (Maroc) - Zamalek ( Egypte)».
Cette correspondance, transmise jeudi à l’USM Alger et à la FAF, a suscité beaucoup de commentaires, la plupart défavorables à l’USMA et la fédération, la faute à une mauvaise et approximative lecture du règlement du TAS. C’était suffisant pour faire croire que l’affaire était classée. En réalité, la correspondance du TAS a simplement informé les parties concernées que la demande de l’USMA, suspension de la finale aller, ne pouvait aboutir.
Le règlement du tribunal arbitral précise dans un de ses articles que «l’appel par devant le TAS n’est pas suspensif». C’est clair et le club algérois aurait été inspiré de faire l’économie de cette demande.
C’est donc sans surprise que le TAS a rejeté la demande de l’USM Alger. Cette décision fait partie de la politique jurisprudentielle du TAS. Selon des sources proches du dossier, la CAF, la fédération marocaine et Berkane ont transmis des rapports au TAS au sujet de la question traitée dans la réponse de l’instance arbitrale.
Le contenu des trois rapports s’est cristallisé sur un seul point à savoir «la requête de l’USM Alger ne contient pas toutes les conditions qui répondent à une requête de mesures provisionnelles». Les deux parties marocaines (club et fédération ) ont avancé que la tierce partie (Zamalek d’Egypte ) n’a pas été intégrée dans la requête du club algérois.
Cet argument ne résistera pas à une application du règlement du TAS, puisque la réponse des deux parties marocaines s’appuie sur un chapitre lié à la modification du classement qui concerne le résultat de 2 ou 3 équipes. Les avocats de la FAF et de l’USMA se feront un devoir de démonter l’argumentation de la CAF, la FRMF et la Renaissance de Berkane.
Ceux qui défendent le dossier de la partie algérienne restent optimistes quant à l’issue de cette affaire. Pour rappel, Berkane et la fédération marocaine ont emprunté à l’USM Alger la demande d’indemnisation financière suite au non-déroulement de la demi-finale aller. En clair, ils revendiquent des dommages (financiers) suite au non- déroulement du match retour.
Concernant les trois conditions soulevées, dans leur requête, Berkane et la FRMF estiment que l’USM Alger et la FAF étaient en mesure de «libérer les maillots de Berkane et que le chapitre des maillots neutres était une manœuvre politique». Tous les moyens sont bons pour les Marocains et la CAF d’accuser l’USMA et la FAF de recourir à des «manœuvres politiques». Tout cela pour faire oublier que les 3 parties concernées ont gravement transgressé les statuts de la FIFA et la CAF.
La bataille juridique prendra sa véritable tournure au lendemain du délai fixé par le TAS, 17 mai prochain, pour le dépôt du mémoire de chaque partie. Le compte à rebours commencera à partir de cette date.