Commentaire / Partez tous !

18/07/2023 mis à jour: 00:33
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Photo : D. R.

La démission de Djahid Zefizef du poste de président de la fédération algérienne de football (FAF) fragilise un peu plus l’instance faitière du football algérien. Non pas qu’il  est irremplaçable ou qu’il a réalisé de grandes choses durant son court passage à la tête de la fédération, mais parce que celle-ci entre de nouveau dans une zone de turbulences dont personne ne sait quand elle prendra fin. La FAF n’avait pas besoin de cet épisode. Elle en paiera le prix. Cette situation était inévitable. 

Dès le départ, l’attelage affichait des signes inquiétants. L’après Charaf Eddine Amara n’était pas un modèle en matière d’assurance. L’homme devenait trop encombrant pour les cercles qui n’ont eu cesse, à travers leurs larbins de service, de lui lancer des peaux de banane sous les pieds. Après avoir tout fait pour le débarquer en pleine CAN 2022 au Cameroun, la besogne a été confiée à des parachutés grassement rémunérés par les «petits amis» avec la bénédiction du vrai décideur du football algérien.

Le patron du groupe Madar a essuyé une salve de critiques après l’élimination de la coupe du monde Qatar 2022 par le Cameroun.

L’homme a résisté à la pression terrible exercée contre lui et à la lâcheté et retournements de veste de ceux qui l’ont poignardé dans le dos sans aucune forme de reconnaissance du ventre. Ils se reconnaîtront. Amara parti, Djahid Zefizef a pris sa place. Rapidement, il a composé avec ceux qui l’ont pris sous leur coupe maléfique. 

Le mener par le bout du nez était un jeu d’enfants pour eux. Il s’est encastré dans le mur sans surprise. Encore une fois, le casting était mauvais. Aujourd’hui, le football algérien se retrouve en train de chercher sa voie. Que faire ? Tout le monde s’interroge. Les faiseurs de roi en premier.

Débarquer Zefizef ce n’est pas le plus difficile. Lui trouver un successeur, une grosse pointure, c’est autre chose. Finalement, la fédération va consommer trois présidents, peut être quatre, qui sait, au cours d’un même mandat. Un record qu’aucune fédération au monde ne sera capable d’égaler. Tous les canaux qui mènent au choix et à la désignation du futur élu ont  été ouverts.

Une forme de frénésie s’est installée depuis dimanche soir avec l’objectif de trouver l’oiseau rare. Ce n’est pas la bonne direction. Il serait mieux de décréter que le restant du mandat en cours soit consacré à une vraie refonte du football qui sera menée par un homme (président) et un groupe restreint de membres qui consacrent leur temps et leur énergie pendant les 18 prochains mois à préparer le passage, en douceur, du témoin à d’autres acteurs que ceux qui sont sur la place depuis la nuit des temps.

Cette période transitoire sera menée par des hommes qui ne seront pas candidats à des postes de responsabilités dans la prochaine configuration de l’assemblée générale. L’actuelle a fait son temps. Elle est périmée et reste la source des problèmes et des maux du football. Elle doit être mise obligatoirement sur une voie de garage.

C’est bon, elle a fait son temps. L’autre enjeu, ce sont les textes. Sans leur réactualisation, leur mise à jour à travers la mise en conformité, il ne faut rien espérer.

L’assemblée générale doit changer de visage et de peau. C’est une condition sine qua non dans le chemin de la rédemption. Tout le monde doit partir dans un délai qui ne doit pas dépasser la fin du mandat en cours. Il ne s’agit pas de précipiter le changement, mais de bien le réussir.  L’option qui consiste à aller vite dans le choix de l’homme qui remplacera Djahid Zefizef, n’est pas une bonne idée.

Consacrer une année ou deux à rétablir les équilibres dans le football, en accordant la priorité aux vraies compétences longtemps marginalisées sera un pari gagnant. Alors disons leur partez tous .

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