Commentaire - Nouveaux statuts de la FAF : Ils sont fin prêts

05/09/2024 mis à jour: 04:23
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Les nouveaux statuts de la Fédération algérienne de football (FAF) seront bientôt adoptés, avant la fin du mois de septembre 2024, avancent des sources proches de la fédération. 

Ainsi se terminera le long feuilleton (2021-2024) d’une polémique indigeste orchestrée par des individus qui ont tout fait pour instrumentaliser le sujet. Ils sont même allés jusqu’à menacer la fédération et l’équipe nationale de sanctions et suspensions par la FIFA. Ils ont été incapables d’avancer la moindre preuve où argument qui plaidait dans ce sens. 

La campagne nauséabonde derrière laquelle se cachaient ses initiateurs visait la déstabilisation de la fédération par le mensonge, l’intimidation et la peur. L’effet recherché c’était de pérenniser le statu quo et le maintien en poste des amis et copains. Tout cela a été organisé  avec l’aval et la complicité de quelques vassaux du président de la FIFA, Gianni Infantino.

Le secrétaire général de l’instance faitière, Veron Mosengo Omba (secrétaire général) s’est prêté au jeu avec ses interlocuteurs algériens pour faire peur. Il est allé de son communiqué menaçant ouvertement la FAF de suspension si de nouveaux statuts n’étaient pas élaborés très rapidement. Le relai a été pris à Alger par les serviteurs des chefs adoubés. 

Pendant des jours, des semaines et des mois, le sujet était sur toutes les lèvres. Au printemps 2021, les échanges épistolaires Alger-Zurich se sont multipliés. L’objectif était de faire adopter de nouveaux statuts de la fédération avec des articles cousus mal. Un costume taillé sur mesure pour les patrons en place.

Pour rappel, depuis 2018 jusqu’à 2020, la FAF a fonctionné sous la bannière de 2 statuts. 2018 (82 articles) et 2020 (86 articles). Des articles non conformes aux lois nationales et statuts de la FIFA se télescopent dans l’indifférence générale. Les commissions indépendantes, les organes juridictionnels n’étaient pas constitués conformément aux textes des deux parties citées. 

Il s’est même trouvé quelqu’un, sur la place, pour clamer «les statuts de la FAF sont la déclinaison parfaite de ceux de la FIFA». A l’époque, les membres des organes juridictionnels étaient désignés et non pas élus, comme le stipulent les statuts de la FIFA.

La FAF nageait dans l’irrespect des textes et la non obligation de ses obligations. En 2021, une mouture des nouveaux statuts a été élaborée pour bloquer tout changement.

Leurs initiateurs ont introduit dans la liste des membres du bureau fédéral des personnes non membres de l’assemblée générale, ne représentant aucune personne morale. Le principe du parrainage des candidats à l’élection au poste de président de la FAF a fait son apparition dans le lexique des conditions d’éligibilité.

La condition suivante a été fixée (article 32-élections) «chaque liste de candidats doit être soutenue par au moins 20 membres et doit contenir au minimum 2 femmes (principe de la parité) sous peine d’être rejetée.

Chaque membre ne peut soutenir qu’une seule liste. Chaque liste de candidats peut comprendre un maximum de 5 candidats par liste pouvant être des personnes ne siégeant pas comme délégués à l’assemblée générale».

Ces membres doivent remplir les conditions suivantes: «avoir un diplôme universitaire et au moins 5 ans d’expérience dans les domaines suivants : financier, juridique, sciences médicales, sciences et technologie et sciences sociales, avoir 50 sélections en tant qu’international A». Sous d’autres cieux, le parrainage  est fortement remis en cause, pour ne pas dire fortement contesté, car jugé comme un moyen de blocage et contraire aux principes démocratiques. 

Autre aberration contenue dans «l’ébauche des statuts de la FAF, avril et mai 2021. Tout membre de la FAF qui veut démissionner de la fédération doit le faire 6 mois avant». La FIFA a sèchement rejeté cette formulation l’assimilant à un non-respect du droit d’un membre de l’assemblée générale de choisir la date de son départ de la fédération, s’il le désire. Elle (FIFA) a indiqué : «On ne peut pas interdire à quelqu’un de démissionner au milieu de la saison.» 

Tout comme le niet de la FIFA à la proposition de la fédération qui voulait que «le secrétaire général de la FAF soit en même temps le directeur général de la FAF», selon le principe que celle-ci est une association et non une société par actions (SPA).

Autre anomalie. Dans la mouture indiquée, il est indiqué que le secrétariat général est divisé entre 8 et 9 directions dont la Direction technique nationale (DTN). La FIFA a recadré la FAF en lui rappelant que «les missions techniques dépendent du bureau fédéral».

Des perles comme celles-ci, il y en a encore dans les moutures d’avril et mai 2021. Finalement, les nouveaux statuts qui seront adoptés avant octobre 2024 ne contiennent aucune menace contre la fédération et l’équipe nationale. Ceux qui ont fait un boucan en 2021 n’étaient pas mus par la volonté de protéger le football algérien. Ils avaient l’ambition d’asseoir le statu quo. Tout simplement.
 

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