Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a affiché sa satisfaction pour tout ce qu’a réalisé la Côte d‘Ivoire pour que tout soit prêt pour que la CAN 2023, décalée à 2024, soit un succès. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, en première ligne en tribune présidentielle, a apprécié les propos du Sud-Africain.
La Côte d’Ivoire a gagné son pari, celui d’organiser la grande fête du football africain dans six nouveaux stades. Dans son discours prononcé quelques minutes avant le coup d’envoi du premier match du tournoi (Côte d’Ivoire-Guinée Bissau 2-0 pour les Eléphants), il n’a pas caché son espoir et son optimisme de voir prochainement une équipe africaine sur le toit du football mondial.
Il a évoqué le parcours des sélections africaines au dernier mondial organisé par le Qatar (2022) pour dire «le football africain est en progression et il finira par décrocher le titre mondial». La grandiose cérémonie d’ouverture, haute en couleur, ainsi que l’engouement qui entoure la 34e édition de la CAN, ont rendu Patrice Motsepe heureux au milieu de ses hôtes. Il a pointé du doigt les grandes avancées du football africain et a promis plus de succès. Samedi soir, il a relaté les pronostics et prévisions de nombreux techniciens européens qui ont prédit un avenir radieux au football africain.
Pour cela, il faut que la CAF s’y emploie et s’investit complètement dans un vrai projet de développement du football continental avec l’aide des fédérations. Il faut consacrer beaucoup de temps à cet objectif et oublier un peu la course à l’argent. Un plan de développement du football sur toute l’étendue du continent doit être pensé, étudié et formalisé par les techniciens. Il ne faut plus les marginaliser dans leur domaine de compétence (le domaine technique et le terrain). Une attention particulière doit être accordée aux jeunes et petites catégories à qui il faut adapter tous les programmes en matière de développement et de formation.
Le football africain ne se résume pas à la CAN et la Ligue des champions, deux compétitions qui rapportent beaucoup d’argent. Les jeunes talents africains doivent jouir d’une attention particulière des responsables de fédérations. Il faut mettre tous les moyens pour bien les former et préparer l’avenir.
Depuis des décades, ils s’exilent vers le Vieux Continent pour réaliser leurs rêves et aider leurs familles. Patrice Motsepe et les membres de la CAF doivent se consacrer sur ce chapitre. Certes, le football africain peut faire plus et mieux, à condition que tout soit fait pour qu’il soit réellement compétitif en Coupe du monde.
Dans les années 1990-2000, des membres de la commission technique de la CAF (Rachid Mekhloufi, El Ghouhari, Mawade Wade, Ghamfi) de joueurs ici avaient proposé à la CAF un grand projet dans ce sens, orienté vers les jeunes et le produit local.
Malheureusement, les hommes à la tête de la CAF à l’époque n’ont pas suivi leurs conseils. Aujourd’hui, la CAN est un tournoi qui rassemble presque 90% de joueurs formés en Europe contre 10% de footballeurs issus des championnats locaux. Cette vitrine ne renvoie pas l’image réelle du football africain et de ses forces.