Les (deux) périodes d’enregistrements dans la saison, avant le début du championnat et ensuite la phase retour, sont des moments cruciaux pour la faune de faux agents et vrais maquignons qui ont infesté le football algérien.
Profitant de la complicité de dirigeants structurés, entraîneurs en exercice et joueurs- marchandises, ils imposent leurs loi et règles dans le marché des transferts. Ils raffolent du mercato.
L’écrasante majorité des faux agents qui ont fini par avoir pignon sur rue c’est elle qui régente le marché des transferts avec la complicité des principaux acteurs (des entraîneurs, joueurs, dirigeants).
Chacun d’entre eux trouve son compte dans ce souk sordide où tout s’achète et se vend. Le propos ici n’est pas de remettre en cause cette «activité», ni mettre tout le monde dans le même sac. Les clubs ont le droit de recruter, transférer, les joueurs de changer de club, les agents de joueurs, officiels détenteurs d’une licence délivrée par les instances du football (FAF, FIFA) d’exercer leur métier.
Cette activité doit obligatoirement s’inscrire dans le cadre des lois et règlements qui encadrent tout acte dans ce domaine. Cette activité et ses acteurs doivent être déclarés et les impôts payés. Malheureusement à côté il y a l’informel qui fait des ravages.
Des individus sans foi ni loi, cupides, avides de dinars sont venus s’incruster dans le football comme des morpions. Ils sont prêts à tout. Déstabiliser les clubs à travers des campagnes haineuses contre des entraîneurs, des joueurs, des présidents à travers des médias complices, les réseaux sociaux avides du buzz.
Ils proposent leurs services à des entraîneurs à l’effet de prendre en main les destinées techniques de l’équipe seniors. Une fois ce premier pas accompli, ils posent sous le nez du coach la liste des joueurs à recruter. Ce service rendu a un prix. Un mois de salaire du joueur ira dans leur poche.
Bien sûr, il ne sera pas déclaré. Le drame, c’est que ces gens exploitent leur proximité (intéressée) avec leurs semblables proches des faiseurs d’opinion dans les médias et réseaux sociaux. Il est temps pour la fédération de mettre de l’ordre dans le système mafieux qui a pris en otage le football.
Des enquêtes doivent être ouvertes par les parties compétentes pour traquer ce trafic et la fuite des capitaux qui disparaissent dans la nature. La collaboration des entraîneurs, joueurs et dirigeants pour démonter la machine monstrueuse.
Il faut qu’il y ait une traçabilité de l’argent qui circule dans le football. Tout doit être fiscalisé, déclaré aux impôts, les joueurs totalement couverts. Aujourd’hui, les grands gagnants dans le football professionnel ce n’est ni le football et encore moins les clubs. Ce sont des voyous qui ont raflé la mise. Jusqu’à quand ?