Commentaire : La FAF piégée par son ignorance

19/05/2022 mis à jour: 07:28
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La Fédération algérienne de football (FAF) est dans une situation inconfortable, c’est le moins que l’on puisse dire, après les événements survenus au lendemain de l’élimination de l’équipe nationale de la Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022.

Le feu couvait depuis une année. L’annonce, verbalement, de la démission du président Charaf Eddine Amara quelques heures après la défaite (1-2) contre le Cameroun, a ouvert la boîte de Pandore.

L’unité de façade au sein du Bureau fédéral a volé en éclats. Des membres du Bureau fédéral se sont révoltés contre le président et lui ont signifié qu’ils n’étaient pas concernés par sa décision et les conséquences qu’elle pourrait induire sur la conduite des affaires de la fédération.

Des plans ont été dressés avec une feuille de route bien précise. Surpris par le refus des membres du Bureau fédéral de lui emboîter le pas, le président s’est rétracté et a annoncé qu’il resterait en fonction jusqu’à l’Assemblée générale à qui il remettra sa démission et son mandat.

S’en est suivi un bras de fer entre le président et deux membres suspendus du Bureau fédéral (Mouldi Aissaoui et Amar Bahloul), qui ont sévèrement critiqué Charaf Edeine Amara et ont signifié qu’il n’était plus le président de la fédération puisqu’il avait annoncé son retrait lors du Bureau fédéral du 31 mars 2022. Cette polémique est survenue au mauvais moment.

La fédération devait programmer 3 assemblées générales (AGO, AGEX et AGE) avant la fin du mois de juillet.

Le président a saisi la fronde au sein du Bureau fédéral pour prononcer une mesure conservatoire à l’encontre de Mouldi Aissaoui et Amar Bahloul en attendant leur convocation par la commission d’éthique et une éventuelle suspension qui les priverait de leurs droits.

Dans la foulée, s’en est suivie une double démission au sein du Bureau fédéral. Celle de Rachid Gasmi et Larbi Oumamar qui ont annoncé leur retrait de l’organe quelques heures après la réunion du BF tenue le 18 avril 2022. A partir de cet instant, le BF n’a plus d’existence légale.

8 membres sur 13 avaient quitté le navire. Le président Amara et le bureau fédéral ne jouissaient plus de la moindre légitimité pour gérer la fédération et prendre des décisions.

Les articles (20, 29, 30, 37, 38, 39 et 40) des statuts ne sont plus applicables en l’absence du président et du Bureau fédéral qui n’ont plus d’existence légale. Les assemblées générales programmées pourront elles se tenir ? Qui les convoquera ?

A force d’ignorer la loi, les statuts et règlements, la Fédération s’est piégée. Voilà où mènent l’ignorance et la violation des statuts. Il est vraiment temps de  nettoyer sous le tapis et de renvoyer tous ceux qui ont provoqué cette situation. 


 

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