Les Jeux olympiques d’été Paris 2024 ont vécu. Ceux de Los Angeles 2028 sont déjà en ligne de mire des athlètes et leur encadrement. Les participants aux olympiades de Paris 2024 ont fait leurs valises et sont rentrés chez eux.
Les lampions se sont éteints. Pas pour les responsables, dirigeants et l’encadrement technique qui vont chacun à son niveau de responsabilité dresser le bilen de la participation de leurs délégations respectives. C’est la première étape de la participation aux Jeux olympiques de Los Angeles 2028. Les responsables des structures et organes sportifs en Algérie vont devoir accomplir cet exercice. La moisson algérienne aux J.O de Paris (2 médailles d’or et une de bronze) est diversement appréciée.
C’est l’histoire du verre à moitié plein où à moitié vide. Beaucoup sont d’avis qu’il ne faut pas faire la fine bouche. Avec deux médailles d’or dans la corbeille, c’est un authentique exploit. Au-delà de l’éclat et de la résonance de la performance, il y a le sentiment que le sport algérien peut faire mieux. La dimension de l’exploit réalisé par Imane Khelif (boxe) et Kaylia Nemour (gymnastique) a une saveur particulière. Il a été réalisé par deux femmes dans des circonstances particulières et différentes. Imane Khelif a renversé des montagnes d’adversité, de haine et de complots pour arracher avec brio une médaille d’or dans une discipline olympique reconnue depuis une vingtaine d’années seulement. Kaylia Nemour a réalisé son rêve auquel les responsables de la gymnastique française n’y croyaient pas. L’Algérie lui a offert cette chance. Les deux parties ne l’ont pas regrettée. Sedjati (athlétisme) a raté d’un doigt la première marche du podium. Le bilan de la participation algérienne aux Jeux olympiques de Paris 2024 fera ressortir tous les aspects positifs et négatifs.
Il faudra renforcer les premiers et corriger, rectifier les seconds. Il faut se rendre à l’évidence. Le sport algérien a encore beaucoup de choses et de force sous la semelle. Malheureusement, il ne les exploite pas pleinement pour un tas de raisons que tout le monde connaît mais que personne n’arrive à faire bouger les lignes. Le sport algérien est l’otage de ceux qui gravitent autour de sa périphérie. Les corbeaux font la sale besogne et parasitent tous les débats autour de l’avenir du sport algérien, des fédérations, athlètes, coachs, présidents, aidés dans cette sale besogne par des charognards tapis dans l’ombre de la toile bleue.
Le sport algérien mérite mieux. Les Jeux olympiques doivent être le rendez-vous pour faire des évaluations et avancer vers l’avant. Pas pour lyncher, dresser des potences. C’est surtout une halte pour vérifier l’ancement des projets et programmes lancés 4 ans plutôt. Les Jeux olympiques sont la période de cueillette de médailles pour les pays qui dominent dans les disciplines sportives. Les médailles olympiques ne sont pas à la portée du premier venu. Une fois convaincu de cette vérité, il s’agira d’agir en conséquence, à savoir choisir une politique sportive, lui dégager tous les moyens humain, technique, financier... En sport, les succès se préparent, sont programmés et ne sont (presque) jamais spontanés.
Un dernier mot. Il est temps de réhabiliter le sport scolaire et universitaire qui est une niche où sommeillent beaucoup de talents et d’espoirs dans les sports collectifs et individuels. L’instabilité des instances dirigeantes et de l’encadrement technique nuisent profondement à la progression des athlètes et collectifs. Les Jeux olympiques de Los Angeles 2028 se préparent, sur tous les plans, dès maintenant.