Une rumeur lancée par des ignorants de la réglementation de la CAF au sujet d’un supposé changement de domiciliation de la rencontre Algérie-Côte d’Ivoire a enflammé la Toile.
Beaucoup ont crû à ce poisson d’avril servi avant la date. Le drame, c’est que cette rumeur a été relayée par des journalistes, sur des sites, et de prétendus «faiseurs d’opinions». Le mobile de cette couleuvre est bien sûr l’état déplorable de la pelouse du stade de Japoma à Douala où le troisième match des Verts, contre les Eléphants, est programmé demain (jeudi). Les gens sont-ils devenus si crédules pour mordre au moindre canular? Un tel changement, de stade, ne peut se décider au pied levé.
Les auteurs de cette fake-news eux-mêmes ne savent pas quelles incidences et implications aura une décision pareille si d’aventure elle devait avoir lieu. Lorsque le comité d’organisation d’une compétition aussi lourde que la CAN arrête le calendrier et le lieu des compétitions, c’est pour de bon. Il ne lui viendra jamais à l’idée d’opérer des changements aussi importants et lourds de délocaliser des rencontres du tournoi, sauf situation exceptionnelle.
Dans le cas présent, ce n’est pas le cas. Une pelouse défectueuse n’entraînera pas une délocalisation, surtout en plein tournoi. Changer de stades, comme l’ont préconisé de petits esprits, nécessite une très lourde opération que la CAF n’est pas prête à supporter. Si tel était le cas, il faudra déplacer les équipes et délégations d’un lieu à un autre.
Leur garantir l’hébergement, la restauration, la sécurité, le bien-être où ils seront réinstallés, modifier le programme des entraînements, faire voyager les officiels de la CAF basés en même temps que les équipes, revoir le plan de vol des équipes, leur trouver des chambres là où des équipes sont déjà sur place.
C’est beaucoup demander à la CAF, au comité d’organisation et au pays hôte. En un mot, comme en cent, la délocalisation présumée de la rencontre Algérie-Côte d’Ivoire est une lubie qui a germé dans de petits esprits sans envergure.