Commentaire / FIFA- CAF : sale temps pour les présidents

23/05/2024 mis à jour: 02:22
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Le président de la FIFA, Gianni Infantino, et son collègue de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, font face à une situation difficile au sein de l’institution qu’ils dirigent respectivement. L’Italo-Suisse à la tête de l’instance faîtière du football mondial depuis la chute de Joseph Sepp Blatter n’a pas vu venir le coup en provenance de Palestine.

 Le silence sidéral que lui et le gouvernement de la FIFA, c’est-à- dire le Conseil, ont observé depuis octobre dernier sur le génocide et les crimes de guerre commis par Israël contre les populations civiles palestiniennes a été contrarié par la demande de la Fédération de football de Palestine, soutenue par 5 pays arabes dont l’Algérie bien sûr et comme toujours, au point de perdre le sommeil. A Hong Kong, il a tâté le pouls des membres du congrès et s’est vite rendu compte que la situation était préoccupante pour son institution et Israël. Sa présence au congrès de la Confédération asiatique de football (AFC) lui a permis de relever une chose importante. 

La majorité des acteurs du football sont prêts à exclure Israël des rangs de la FIFA. Lors de la minute de silence observée à la mémoire des milliers de victimes du génocide perpétré par l’armée israélienne contre les civils palestiniens, il était au garde-à-vous. Tard dans le nuit, il a été vu en train d’arpenter les salons de l’hôtel, en survêtement, pour apaiser la tension. Il a promis de réunir prochainement le Conseil de la FIFA pour aborder le problème posé par la Fédération de Palestine qui a clairement réclamé pas des aides financières pour reconstruire les infrastructures, mais bien plus. 

A savoir, le bannissement de la Fédération israélienne du concert mondial du football. Jamais auparavant les Palestiniens n’étaient allés plus loin en la matière. Gianni Infantino a été interpellé, en ces termes, par un délégué palestinien : «Président, j’espère que vous n’autoriserez pas le délégué israélien à déchirer les statuts de la FIFA comme cela s’est passé à l’ONU». 

Les applaudissements nourris qui ont suivi l’intervention du délégué palestinien a fait comprendre au président de la FIFA que la situation commence à tourner. Juillet, c’est dans 2 mois.

Patrice Motsepe, le président de la CAF n’est pas mieux loti que son mentor qui l’a fait Roi. Les graves incidents survenus au Caire, sous ses yeux, lors de la finale retour de la Coupe de la CAF, Zamalek-Berkane, vont le fragiliser davantage et peut-être même l’isoler au sein du comité exécutif. Il ne maîtrise pas la situation que contrôle son plus proche sergent et sérieux prétendant à sa succession, le Marocain Fouzi Lakjaa. Sale temps pour les deux dirigeants de la FIFA et la CAF que des Algériens ont juré, la main sur le cœur, que c’est eux qui les ont fait Rois. La blague du siècle. 
 

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