La fin du Bureau fédéral présidé par Charaf Eddine Amara, suite à une cascade de démissions, crée une situation nouvelle et engendre un vide important au niveau de l’organe qui oriente et contrôle la politique de la Fédération algérienne de football (FAF).
La fin du Bureau fédéral, élu en avril 2021, est définitivement actée. Les suppléants inscrits sur la liste du candidat Amara ont décliné l’invitation de rejoindre le Bureau fédéral pour lui sauver la mise (BF). La proposition ne les a pas emballés, selon des sources proches des intéressés. Le vide institutionnel ne tardera pas à être comblé par l’élection d’un nouveau président et bureau.
Des candidats seraient déjà en train de s’agiter en coulisses pour remplacer au pied levé Charaf Eddine Amara, qui, cette fois-ci, est donné partant. Deux noms sont déjà évoqués. Il s’agit de Djahid Zefzef et Walid Sadi qui seraient en train de finaliser leur programme et la liste des candidats au Bureau fédéral. Officieusement, ils seraient les potentiels candidats pour la prochaine Assemblée générale élective de la FAF.
D’autres personnes pourraient venir grossir les rangs des candidats à la candidature pour le poste de président de la FAF. Quelques-uns seraient déjà sur le pont et sollicitent soutiens et appuis tous azimuts. Ils se sont spécialisés, ces dernières années, à la quête de ce poste, même s’ils ne sont ni membres de l’Assemblée générale, ni de la famille du football. Ils ont goûté aux honneurs, délices et rangs au sein des instances. Leur démarche pue l’opportunisme. Le plus important, aujourd’hui, pour la fédération, est de se mettre en rang de bataille, de se mettre en conformité avec les lois nationales et les statuts de sa confédération et de la fédération internationale.
A quelques semaines de la tenue de trois assemblées générales fixées par le Bureau fédéral dont le monde s’est arrêté subitement, pour cause de démissions, il va falloir vite se reprendre à la faveur de la mise en conformité de ses statuts avec ceux de la FIFA et mener à terme le processus des trois assemblées générales programmées par le Bureau fédéral qui a vécu. La tâche n’est pas insurmontable. Il s’agit de respecter le calendrier arrêté et surtout les statuts.
La commission électorale, élue en mars 2021, est tout indiquée pour mener les trois opérations avec la collaboration du secrétaire général de la FAF, conformément aux statuts et code électoral de la FAF et de la FIFA. Aucune menace ne pèse sur la FAF tant que celle-ci respectera ses statuts et ceux de la FIFA. L’instance faitière du football mondial peut demander à venir assister comme observateur à l’assemblée générale élective de la FAF. Il ne peut y avoir matière à ingérence de sa part, tant que la FAF agit conformément aux lois nationales, ses statuts et ceux de la FIFA.
Des membres du Bureau fédéral ont démissionné de leur propre volonté et sans aucune contrainte d’une partie en dehors de la fédération. Il reste à souhaiter que le processus de mise en conformité soit bien mené, dans des délais raisonnables, et que deux, voire trois, candidats se présentent à l’élection au poste de président de la FAF.
Une candidature unique serait mal perçue et interprétée comme un message de fermeture du jeu. Le football algérien a plus besoin de l’option d’une candidature unique.