Sale temps pour le football algérien que cette affaire de gestion des deniers publics qui est entre les mains de la justice.
A travers cet épisode regrettable, c’est l’image du football algérien qui est égréné par des soupçons de mauvaise gestion. Jusqu’au prononcé des décisions finales de ce lourd dossier la présomption d’innocence sera de mise. C’est le procès de la gestion de la Fédération algérienne de football (FAF), de 2017 à nos jours, qui sera en débat. Les principaux acteurs, en responsabilité à l’heure des faits, répondront individuellement aux griefs retenus contre eux.
Le dossier serait lourd. Chacun des individus qui défileront dans le bureau du juge devra fournir des explications sur son implication présumée dans le lourd dossier transmis à la justice. D’autres actions sont prévues comme le dépôt de plainte du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), ainsi que la FAF. Tous deux se constitueront en partie civile. Selon une source proche du dosser, “il y a eu beaucoup de dépassements surtout sur le chapitre financier”. C’est ce que disent ceux qui ont suivi le dossier depuis des années. La lecture des bilans et rapports a désagréablement surpris ceux qui ont mené les enquêtes.
Le rapport financier de l’exercice 2023 a estomaqué les observateurs. L’opération mains propres ne concernera pas uniquement la fédération. Elle sera étendue au contrôle des ligues et clubs. Il était temps. Nous sommes loin des fonfaronnades de certains responsables de la fédération et de leurs affidés qui faisaient la leçon à ceux qui ont osé s’en tenir aux preuves de la gestion chaotique de l’argent de l’instance faîtière. Le temps leur a donné raison.
Ce dossier risque d’éclipser le grand événement qu’est la finale de la coupe d’Algérie 2024.