Commentaire / FAF : Début du ménage !

09/10/2023 mis à jour: 00:43
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La Fédération algérienne de football (FAF) est sous la loupe. Elle fait l’objet d’une inspection très approfondie sur tous les plans. La situation financière et administrative serait inquiétante. L’équipe fédérale, élue le 21 septembre dernier, «était à mille lieux de s’imaginer ce qui l’attendait», souffle une source proche de la fédération. 

Les premières constatations effectuées dès la prise de fonction de Walid Sadi ne sont pas encourageantes. Ce qui a poussé ce dernier et les membres du Bureau fédéral à demander une expertise dans tous les domaines sous l’autorité de la fédération. 

La virulente réaction des affidés de deux directions qui ont géré la fédération, avant la venue de l’actuel président, ne laissait aucun doute sur la situation catastrophique de l’institution. Les premières constatations ne laissent plus de place au doute sur ce sujet. L’article consacré à ce chapitre sous le titre «Une fédération en ruine» a fait sortir du bois les gardiens du temple et leurs vassaux. 

L’inspection en cours le prouvera. La commission indépendante chargée d’enquêter sur les nombreux dossiers déposés sur la table ne peut être accusée de partialité et de parti pris. Selon un dirigeant, toujours en exercice au sein des structures de la fédération, «tous les voyants sont au rouge. Financièrement, administrativement, structurellement, rien ne fonctionne normalement».

 La gestion de la fédération n’aurait pas été un modèle d’exemplarité. L’aspect financier et organisationnel serait le plus inquiétant. Beaucoup avancent que «la fédération fait face à une situation très difficile. Il y a une pléthore de salariés alors que les ressources financières sont au rouge. Très difficile de joindre les deux bouts». Sur le plan des effectifs, la FAF serait à plus de 300 employés. 

La politique salariale n’obéit à aucune règle dans le domaine. La revalorisation des salaires ne repose sur aucune norme en la matière. Des salaires à plus de 150 000 DA seraient versés à des membres qui ne seraient pas quotidiennement sur leur lieu de travail (technique). Beaucoup de salariés seront libérés pour alléger un tant soit peu la masse salariale. 

Des hôtels refuseraient d’héberger des sélections nationales. Des créanciers demandent leur dû et refuseraient d’avoir à faire avec la fédération. Pire. La fédération serait sous-administrée depuis des années. L’épisode du registre des doléances qui a mystérieusement disparu des radars de la fédération en est la parfaite illustration. La situation du Centre technique national (CTN) à Sidi Moussa a fait couler beaucoup d’encre. 

À juste titre. Le chapitre matériel et équipement est un autre dossier sur lequel il faudra mettre toute la lumière. Le contrat Adidas est un sujet qu’il faut aborder. Le chantier est vaste et le travail ne fait que commencer. L’inspection et les enquêtes en cours démêlent, sans nul doute, l’écheveau et situeront avec exactitude les responsabilités des uns et des autres. Le ménage ne fait que commencer.

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