Que reste-t-il du discours prononcé par l’ex-président de la fédération algérienne de football (FAF), Djahid Zefizef, au 44e congrès de la Confédération africaine de football (CAF), tenu il y a une année en Tanzanie, et qui a annoncé la formulation d’une demande d’annulation de l’article 4 (admission) des statuts de la CAF proposé par la fédération marocaine (FRMF) pour faire barrage à la demande d’adhésion de la fédération de football de la République sahraouie ? Un an s’est écoulé sans que la moindre information ait été donnée sur le sujet par la FAF.
A la fin de l’intervention du président de la FAF, Patrice Motsepe a pris la parole pour dire : «La proposition soumise par la FRMF a été votée à l’unanimité par les membres présents. Les preuves et documents existent. Vous avez le droit de demander l’annulation du vote. Les statuts de la CAF le précisent à l’alinéa 1 : «Seule l’assemblée générale est habilitée à modifier les statuts, le règlement d’application des statuts et le règlement de l’assemblée générale de la CAF».
L’alinéa 2 ajoute : «Toute proposition émanant d’un membre ou du comité exécutif à l’effet de l’amendement des statuts doit être soumise par écrit, accompagnée d’un rapport de présentation, au secrétariat général. Pour être recevable, toute proposition de modification émanant d’un membre doit être soutenue par, au moins, deux autres membres… ».
Le début de la concrétisation de la demande de la FAF commence par la récolte de deux voix de membres de la CAF. L’opération a été enclenchée en direction de fédérations amies ? Djahid Zefizef a démissionné et personne ne connaît la suite qui sera donnée à son initiative. A-t-il prononcé un discours pour rien ?
Sa demande avait-elle des chances d’aboutir ? Un premier pas a-t-il été effectué ? A priori non. Au cours de l’année 2022 et la première partie de 2023 la fédération était occupée à dérouler le tapis rouge aux responsables de la CAF qui ont effectué beaucoup de voyages en Algérie dans le cadre du CHAN et de la CAN U17.
La proposition d’annulation de l’amendement proposé par la fédération marocaine ne sera pas modifiée de sitôt. L’intervention de Djahid Zefizef n’aura été qu’un coup d’épée dans l’eau. Il faut avoir de la suite dans les idées et un vrai projet d’avenir pour partir à l’assaut de la citadelle cafienne.
Le président démissionnaire n’a pas pu le faire. Il n’a pas été aidé. Surtout. Les «conseillers» ont été de mauvais payeurs. La proposition d’annuler l’amendement proposé par la FRMF est restée lettre morte.