Commentaire / FAF-Belmadi : «Je t’aime, moi non plus»

29/01/2024 mis à jour: 23:52
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L’histoire FAF-Belmadi entamée avec succès en 2018 avec le second sacre continental obtenu en 2019 sous la direction de l’ancien international qui a réussi un joli coup de maître pour un essai en terre égyptienne s’est malheureusement achevée en eau de boudin à cause du troisième échec consécutif consommé en 24 mois. Difficile de survivre à trois traumatismes d’affilée. 

Bonnet d’âne du groupe à la CAN 2023 au Cameroun, suivi d’une douloureuse élimination face aux Lions Indomptables en éliminatoires de la Coupe du monde FIFA Qatar 2023, les deux cuisants revers n’étaient pas encore digérés. Et voilà que les Verts quittent piteusement la CAN en Côte d’Ivoire avec 1 point dans l’escarcelle et la dernière place du groupe de Bouaké ( Algérie-Angola- Burkina Faso-Mauritanie ). La coupe était pleine et le moment venu de tirer les enseignements des échecs répété. Aucun entraîneur au monde ne peut survivre à un tel fiasco. Sauf en Algérie par la grâce d’un contrat juteux... sans objectif fixé par l’instance faîtière. 
 

Aussi incroyable que cela puisse paraître, la fédération l’a validé sans sourciller. Inimaginable sous d’autres cieux où les contrats sont minutieusement étudiés, avant d’être paraphés. Au final, cela aura de fâcheuses incidences sur la trésorerie de la fédération. Le contrat en question est au centre d’une profonde discorde. Une source proche du bureau fédéral note que «c’est un contrat totalement déséquilibré. Les intérêts d’une seule partie sont protégés  (le sélectionneur national). Ceux de la fédération ne l’ont pas été. Ce n’est pas normal qu’un pareil contrat ait été validé... par la fédération elle-même. Et surtout, il ne s’agit pas d’un contrat insignifiant. Bien au contraire. Il dépasse les 200.000 euros par mois. 

Ses rédacteurs n’ont pas cru bon de mentionner les objectifs». Conséquences de cette incompréhensible légèreté, la fédération sera obligée de régler la facture rubis sur ongle, c’est-à-dire verser à Djamel Belmadi la totalité de ses émoluments jusqu’en juillet 2026 ou supporter les risques d’un procès que l’intéressé pourrait intenter contre elle. Cela semble être une évidence dans la situation actuelle marquée par une vive tension entre les deyx parties. 
 

Chaque jour qui passe éloigne les deux parties (voir par ailleurs). Cet épisode met en lumière la légèreté avec laquelle la fédération a traité ce dossier depuis le début et surtout après le sacre de 2019. La fin de la belle histoire entamée en 2018 s’achève, malheureusement, en pointillés. Sauf revirement de dernière minute, l’épilogue interviendra en Suisse. Une chose est d’ores et déjà sûre. Djamel Belmadi ne fait plus partie des plans et projets de la Fédération algérienne de football. La roue a tourné. Pas dans le sens souhaité par les affidés du désormais ex-coach de l’Équipe nationale.

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