La sortie de l’Equipe nationale face à la Somalie (3-1) jeudi au stade Mandela à Baraki n’a pas rassuré du tout. Malgré le rang de l’adversaire dans la hiérarchie de la FIFA (196e), les Verts se sont imposés, mais n’ont pas rassuré. C’est le moins que l’on puisse dire. C’est même inquiétant.
Les déclarations et propos du sélectionneur Djamel Belmadi ne plaident pas en faveur d’une prochaine amélioration du rendement de l’équipe. Il continue à se réfugier dans le déni et le refus absolu d’analyser objectivement les performances de plus en plus décevantes des Verts. Appelé à fournir son analyse sur le match de son équipe, il s’est adonné à son exercice préféré, c’est-à-dire parler de tout, sauf de l’essentiel.
Le jeu, la prestation de l’équipe, la comparaison avec les matchs précédents, la qualité du jeu, le rendement individuel et collectif. Niet de tout cela. Il a choisi de pointer du doigt la qualité de la pelouse qu’il a accusée d’être l’unique responsable du non-match de l’Equipe nationale.
C’est tiré par les cheveux. Cette posture ne sert pas les intérêts de l’Equipe nationale. Chaque match qui passe éloigne la sélection des grandes ambitions qu’elle nourrit. Pour les observateurs, il n’y a aucun doute que les Verts trouvent d’énormes difficultés à tenir leur rang. Plus les ans, les mois et les matchs passent, plus la sélection éprouve des difficultés à retrouver son niveau de 2019. Ce qui signifie, plus ça va, moins ça va. Les confrontations à enjeu, la CAN en Côte d’Ivoire 2024 et la suite des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 ne seront pas des parties de plaisir.
L’équation que le sélectionneur national est appelé à résoudre est de réunir des joueurs talentueux et d’en faire un groupe homogène où tous les joueurs tirent dans la même direction. L’assemblage de talents n’a jamais été synonyme de réussite garantie. Depuis des mois, la sélection peine à retrouver son niveau de 2019. Des joueurs sont partis, d’autres (aussi bons) sont arrivés sans que cela ne produise, pour l’instant, l’effet escompté. Les prochaines et grandes échéances arrivent à grande vitesse.
Cela va nécessairement augmenter la pression sur les joueurs et le sélectionneur. Les choix et les arbitrages vont être de plus en plus difficiles. C’est la raison pour laquelle il est inutile de se disperser dans des problèmes sans fin. L’Équipe nationale a montré à maintes reprises qu’elle a des qualités morales pour retourner des situations difficiles, compliquées comme ce fut le cas dernièrement face au Sénégal et l’Egypte, deux sérieux clients. L’Equipe nationale n’est pas morte. Elle peut revenir au premier plan mais à condition de produire du jeu, d’avoir un projet de jeu et que les joueurs soient mieux utilisés. C’est le challenge qui l’attend au cours des prochains mois.
Pour cela, elle doit stabiliser son niveau de jeu. Sur ce qu’elle a montré lors des derniers mois n’est pas du tout rassurant. Cette affirmation ne signifie nullement qu’elle est nulle. Le sélectionneur doit comprendre que les analyses et observations qui ne concordent pas avec les siennes sont des critiques gratuites, voire un dénigrement.
Demain à Maputo, la sélection nationale peut battre le Mozambique avec la même composition. L’ exigence ne changera pas pour autan