Une fois de plus, les Verts ont raté, pour la seconde fois consécutive, la phase finale du tournoi continental. Après la CAN-2022 disputée en 2023 au Cameroun où ils ont récolté un point et fermé la marche du classement, ils ont récidivé moins de deux ans plus tard à la CAN 2023, jouée en 2024. Même parcours, faible récolte de points (deux) et toujours la dernière place au classement.
Une constance consternante. En deux participations et 6 rencontres disputées, l’Equipe nationale n’a récolté que trois points. Ne parlons pas de la qualité du jeu.
C’est un sujet qui fâche tout simplement parce que la sélection est passée à côté de son sujet au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Elle est devenue la risée du football africain. Les gesticulations et les récriminations du coach et de certains joueurs ne manqueront pas éternellement le vide sidéral qui accompagne leur prestation en CAN.
Le spectacle qu’elle a offert mardi soir au stade de La Paix à Bouaké contre la Mauritanie a été affligeant pour une formation présentée comme un grand d’Afrique. Franchement, elle était à des années lumières de la réputation qui l’a précédé à son arrivée au pays des Éléphants.
Pire, ses joueurs n’ont pas répondu au combat physique et athlétique que leur ont imposé les joueurs mauritaniens. On aurait dit des enfants perdus dans un jeu d’hommes. Les joueurs d’Amir Abdou en remporté presque tous les duels sur toutes les parties du terrain.
Finalement, ceux qui avaient tiré la sonnette d’alarme, après le double cataclysme de Japoma et Blida, avaient raison. Pour des raisons qui restent à déterminer, l’Equipe nationale s’est mise en danger mais sans jamais donner l’impression qu’elle allait se ressaisir.
Son staff, à sa tête le sélectionneur Djamel Belmadi, s’est enfermé dans le déni et n’a pas arrêté de tirer sur tous ceux qui lançaient des signaux d’alerte. Des observateurs ont à maintes reprises pointé du doigt la stratégie et les choix du sélectionneur. Ce dernier a toujours répondu par le mépris et les critiques plus acerbes que celles de ceux qui remettaient en cause sa gestion de l’Equipe nationale.
Il s’est appuyé et s’est réfugié derrière les propos et discours indigents de ses laudateurs.
Le résultat est là. Il a lamentablement échoué dans sa tentative de replacer les Verts au sommet du football continental.
Sa responsabilité est totalement engagée dans ce second fiasco consécutif. Depuis 2019 et le sacre au Caire, il s’est enfermé dans une logique suicidaire et improductive. Sa gestion du groupe n’a pas été un modèle. Il ne s’est pas projeté sur l’avenir et a préféré poursuivre l’aventure avec les héros de 2019. L’avenir de l’Équipe nationale va s’écrire sans Djamel Belmadi.
Les responsables de la fédération doivent tirer les conclusions qui s’imposent et ne plus jamais confier les clés de la maison à un seul homme, fut-il le meilleur président de la fédération, entraîneur, sélectionneur ou joueur. Il faut fermer la page et repartir sur un nouveau cycle.