L’équipe nationale version Vladimir Petkovic poursuit son avancée victorieuse, sans bruit ni fracas que le coach préfère laisser à ses pauvres pourfendeurs. Mardi à Monrovia, les Verts ont décroché leur 4e victoire en 6 matchs. Il faut juste rappeler que le Serbo-Suisse a pris ses fonctions lors du tournoi international de la FAF dans un contexte difficile.
D’emblée, il a essuyé des critiques et des attaques injustifiées. Son seul tort à l’époque était qu’il avait succédé à Djamel Belmadi que d’aucuns avaient presque canonisé. Cela a fait dire à un observateur que les Italiens et adorateurs du Saint-Pierre qui ont le sens des réalités adorent employer la formule suivante «les allées du paradis sont pavées de crânes de prêtres qui se croyaient irremplaçables», juste pour relativer les choses et situations. Vladimir Petkovic a concentré sur lui des tirs sans sommation.
En quelques matchs, il a réussi à retourner la situation en sa faveur. Il était attendu à Kampala et Monrovia. Il est revenu avec deux succès probants et une note au-dessus de la moyenne. Il a été accusé d’avoir sélectionné des joueurs sous la dictée. Il a fait jouer certains sous la pression du président de la fédération. «Ces assertions l’ont fait sourire», souffle une source qui a ses rentrées à Sidi Moussa et Dély Ibrahim. Il avance sans se retourner.
Il préfère le discours de la méthode aux ragots de ceux qui respirent l’air des caniveaux. Face au Liberia, lundi à Monrovia, il a aligné une équipe profondément rajeunie, des joueurs décidés à saisir leur chance. La longue liste des absents n’a pas freiné le coach dans sa volonté d’aller le plus loin possible. Sur le terrain, la sélection dégageait le sentiment que rien ne pouvait contrarier les plans et objectufs du sélectionneur. Résultat des courses, la véritable concurrence pour les places de titulaires était lancée. Les commentaires cafés de commerce ont fait rire sous cape et étalé toute l’étendue des esprits indigents qui tentent vainement d’attenter à la compétence du sélectionneur en place.
C’est leur manière d’afficher leur attachement à une époque et à des individus rattrapés par l’histoire. Le sélectionneur ne doit pas s’arrêter là. Au contraire, il doit poursuivre sa carrière à la tête des Verts avec les mêmes principes et codes qu’il a étalés depuis sa prise de fonction. Il n’y a pas de place pour les sénateurs et sémaphores sur le terrain. Le premier critère de selection, c’est la forme du moment et la performance. Les noms, réputations et performances du passé ne doivent pas entrer en ligne de compte. Une fois rivé sur des principes cardinaux, il n’aura peur de rien.
Il sera defendu, sur le terrain, par ses joueurs tous unis derrière lui et foncièrement convaincus qu’il n’y aura pas de la place pour le favoritisme. Le reste suivra.