Ainsi donc le premier match de préparation de l’Equipe nationale avant la CAN-2024 ne sera pas retransmis sur le petit écran «sur décision du sélectionneur national Djamel Belmadit», dixit des proches de la sélection présents à Lomé (lieu du stage). Les journalistes sur place ne seraient pas autorisés à assister au match.
C’est fort de café qui n’existe nulle part, sauf peut-être en Corée du Nord.
Et encore. Ce réflexe, doublé du culte du secret, n’a aucune raison d’être qui reste l’apanage du sélectionneur national qui, dans ce domaine, n’en est pas à sa première. Le drame, c’est que personne et pas une seule voix n’a dit stop à cette dérive. Croit-il sérieusement que les méthodes qu’il prône dans ce domaine vont radicalement changer l’issue d’un match ?
Dans une fédération qui se respecte, chaque élément active dans son champ de prédilection et n’empiète pas sur ceux des autres. Un match, amical ou officiel, est synonyme d’entrée d’argent. Cet aspect est laissé à la charge de ceux qui veillent sur la bonne marche de l’institution et sa santé financière.
Un match, amical fût-il, charrie des avantages, des rentrées financières lorsque des acquéreurs de droits de retransmission font des offres, les publicitaires achètent des espaces pour les vendre aux annonceurs.
Il n’y a pas beaucoup de fédérations qui cracheraient sur de pareilles niches. Il faut arrêter avec la phobie de l’espionite. Est-il sérieux de penser ou croire qu’il suffit d’un simple black-out pour «aveugler» l’adversaire ?
Ce mode de fonctionnement n’a plus cours. Il s’est éteint avec la préhistoire du football. Les raisons de la réussite sont connues.
Avoir un bon groupe de joueurs, disciplinés et engagés collectivement sur un objectif, choisir les joueurs les plus en forme, talentueux si possible, bien analyser les points forts et faibles de l’adversaire, opter pour un plan de jeu cohérent et souhaiter que le facteur chance souffle du bon côté.