Commentaire / Clubs endettés : un sujet brûlant

21/10/2023 mis à jour: 00:36
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La Fédération algérienne de football ( FAF ) a pris sur elle de contribuer à la recherche de solutions pour régler le problème des dettes des clubs vis-à-vis des joueurs et entraîneurs. 

La dernière missive de la FIFA (octobre 2023), par laquelle l’instance faîtière a rappelé à la FAF ses obligations contenus dans les statuts de la Fifa et la circulaire adressée à la fédération au début de l’été 2018 au sujet de la procédure à suivre en matière de résolution des litiges entre clubs et créanciers, a contraint la FAF à accélérer la procédure de règlement de tous les litiges. 

D’ailleurs, le sujet a été abordé lors du tête-à-tête Gianni Infantino, président de la FIFA, et Walid Sadi, son homologue de la Fédération algérienne de football. Ils ont convenu de suivre l’évolution du dossier à charge pour la FAF de s’en occuper sans attendre. C’est dans ce sillage que s’inscrit l’initiative de Walid Sadi, président de la FAF, d’appeler à une tripartite (clubs-joueurs-entraîneurs), sous l’égide bien sûr de la fédération, pour avancer rapidement dans le dossier et dégager des solutions. 

Le premier round, tenu mardi dernier, quelques heures après le retour au pays du président, après avoir assisté au match Egypte-Algérie (1-1), une feuille de route a été établie et rapidement suivie d’actes. 48 heures plus tard,  une première réunion s’est tenue, jeudi, au siège de la fédération entre les représentants des trois parties (clubs, joueurs, entraîneurs). Sur la base des documents remis, les dettes ont été recensées. Pour l’instant, il y a 30 clubs inscrits dans la liste. La dette totale s’élèverait à 4 milliards de dinars. 

Chaque club concerné a été prié de présenter le montant de la dette pour le comparer avec celui établi par la défunte Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL). L’opération se déroule sous la surveillance de la fédération. Un document d’engagement, préparé par la fédération, sera préalablement soumis à l’ensemble des acteurs. Ledit document prévoit l’accord de tous les acteurs. Le chemin pour une sortie de crise s’annonce difficile, fastidieux, pour ne pas dire compliqué. 
 

Comment par exemple des clubs amateurs pourront-ils éponger les ardoises laissées par les sociétés sportives par actions (SSPA), sachant que la loi interdit formellement aux clubs sportifs amateurs (CSA) de détourner les subventions allouées par les pouvoirs publics au profit des SSPA ? Mieux, des SSPA ont perdu le statut de club pro, 2 ans après leur relégation en division inférieure et qui sont en situation de faillite mais continuent d’exister. 

Une aberration. Sous aucun motif, une dette contractée par une SSPA ne peut être imputée à un club amateur. Régies par le code du commerce, toutes les SPA à caractère sportif sont soumises à ce dernier. Les actionnaires et les membres du Conseil d’administration sont pénalement responsables, en cas de faillite. Ils sont les premiers, normalement, à subir les conséquences  d’une faillite. Étrangement, ce sujet a toujours été évacué du débat.

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