Commentaire / CAN-U17 : L’échec renouvelé du football algérien

04/05/2023 mis à jour: 04:44
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La sévère défaite (0-3) de la sélection U17 devant le Sénégal, mardi au stade Nelson Mandela, a réveillé les démons qui rongent le football algérien depuis la nuit des temps. 

Comme si la leçon infligée par les Lionceaux de la Teranga est une surprise. Comme toujours, les contemplateurs se sont adonnés à leur exercice préféré. Descendre en flammes coachs et joueurs. 

C’est tellement facile. Le chemin de la vérité est ardu à prendre pour les «spécialistes» des formules toutes prêtes : « Y-a qu’à faire jouer X et pas Y, les choix faits par le staff technique étaient mauvais … », c’est-à-dire les habituelles diarrhées et indigestes logorrhées qui collent au football comme les morpions au corps.

En fait, la réalité est tout autre. Elle est terrible. Le football algérien a totalement sombré. Les coups de boutoir qui lui ont été assénés depuis des années ont fini par avoir raison de sa fragile santé. 
Ce n’est pas les jeunes qui sont mauvais. Ce n’est pas leur encadrement qui est incompétent. 

C’est plutôt les individus placés à la tête du football, à tous les niveaux, qui ne sont pas à la hauteur des missions qui leur sont dévolues. Presque personne ne s’intéresse au développement du football, ne se préoccupe de préparer l’avenir et lancer des programmes et projets à moyen et long terme. 

Des pays qui prenaient le football algérien comme exemple ont comblé leur retard et nous dépassent de plusieurs têtes. Les exemples du Sénégal, du Mali, du Nigeria, du Ghana, du Burkina Faso nous claquent au visage. Pourtant, tous réunis, ils n’ont pas les moyens matériels et financiers, sans parler de l’infrastructure que possède l’Algérie. Alors qu’ils ne cessent de progresser, d’améliorer leur niveau, de placer leurs équipes de jeunes aux stades avancés de la coupe du monde, sans parler de la CAN. 

En Algérie, ce qui s’est développé le plus c’est l’arrangement de matchs et de résultats, la corruption sous toutes ses formes et son corollaire, la corruption. Il faut arrêter de faire le procès des lampistes. En 2008 et 2009, la sélection U17 dirigée par Othmane Ibrir et Hakim Medane a terminé sur le podium de la CAN organisée en Algérie. 

Elle a participé à la coupe du monde au Nigeria avant de sombrer dans les oubliettes. 15 ans plus tard, l’Algérie participe à la CAN qualificative au mondial avec un constat implacable. Notre football a terriblement régressé et celui des autres a extraordinairement progressé. 

C’est l’échec renouvelé du football algérien que ne masqueront jamais des coups d’éclat sans lendemain. 

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