Après 3 semaines de compétition, c’est le moment de dresser le bilan de cet important rendez-vous de la CAN U17, édition Algérie 2023, qui, pour la première fois, a rassemblé 12 équipes. L’Algérie, pays organisateur, a gagné le premier pari.
Organiser un tournoi digne de ce nom, totalement dédié à la catégorie U17, qui reste, pour l’instant, la catégorie de référence dans la Coupe du monde U17 où les sélections brillent et dament le pion aux représentants du football européen, asiatique et sud-américain au point où leurs dirigeants, surtout ceux de l’UEFA ainsi que de la Fifa, n’ont pas hésité, à maintes reprises, à accuser les sélections africaines de tricherie sur l’âge des joueurs.
C’est pourquoi, cette année, la CAF a instauré le contrôle, rigoureux, de l’âge des joueurs en leur faisant subir une inspection des os du bras à travers un examen IRM avant le début de la compétition. Mis à part l’équipe du Soudan Sud, dont 4 joueurs au moins ont été contrôlés positifs et l’équipe exclue du tournoi, l’examen IRM n’a pas provoqué le scandale que beaucoup prédisaient.
Sur ce plan, les fédérations africaines ont réalisé des avancées notables. Leurs 4 représentants à la Coupe du monde de la catégorie, dont le lieu n’est pas encore dévoilé, après que la Fifa a retiré l’organisation du tournoi qu’elle avait initialement confié au Pérou. Le premier bilan technique est que les 4 pays qualifiés au Mondial étaient ceux donnés dans le lot des favoris. La surprise est sans conteste l’élimination du Nigeria en quart de finale alors qu’il était donné comme grand favori du tournoi.
Il n’a pas atteint le stade des demi-finales. Le quatuor qui représentera l’Afrique en Coupe du monde est formé du Sénégal et du Maroc (finalistes), du Mali et du Burkina Faso qui ont disputé la petite finale. Les Lionceaux de la Téranga ont fortement impressionné par le talent des joueurs et surtout la qualité du jeu produit. C’est la meilleure équipe du tournoi. Elle a confirmé la suprématie de ce pays sur le football continental toutes catégories confondues.
Le contraire de l’Algérie qui a organisé le tournoi, caressé l’espoir de rééditer l’exploit de 2009, en vain. Il est du devoir et de la responsabilité de la fédération, de ses organes et démembrements de dresser le bilan, sans complaisance, de la participation des U17 au tournoi que notre pays a abrité. La fédération est-elle dotée de tous les moyens pour faire un bilan ? Des techniciens étaient-ils sur le terrain pour faire le travail d’évaluation au profit de la FAF et de la DTN ? Il est temps d’ouvrir le chantier du football au niveau des petites catégories. Il ne faut pas faire l’économie d’un bilan global, général, un état des lieux pour mettre sur les rails le football juvénile.
Cela ne semble pas en prendre le chemin. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder ce qui se passe depuis l’élimination des U17 par le Maroc (0-3). On ne parle que de possibles et potentiels candidats à la succession du désormais ex-sélectionneur Arezki Remmane.
Les programmes, chantiers et une nouvelle stratégie attendront encore un peu. Pendant ce temps, les sélections africaines, qui ont fait forte impression à Baraki, Annaba et Constantine se sont déjà projetées sur l’avenir.