Le football africain s’est mis volontairement sous la coupe du Makhzen. Ce dernier a élaboré une stratégie hyper offensive en direction de pays et fédérations du continent. Sa démarche tentaculaire avait comme objectif de rassembler autour de lui le maximum d’affidés pour lui permettre de régenter le football africain. En l’espace de 10 ans (2014 - 2024), il a atteint ses objectifs au- delà de toutes ses espérances.
Il a mis la Confédération africaine de football ( CAF) sous sa coupe. Pour s’en rendre compte il suffit de se rappeler le nombre de fois que le Maroc a organisé des compétitions en l’espace de 10 ans. Pour atteindre ses objectifs dans de multiples domaines (politique, économique, culturel, sportif) il n’a pas lésiné sur les moyens financiers et autres aventages octroyés à ceux qui se sont inscrits dans le registre ouvert à cet effet. Résultat des courses, le football africain est devenu hyper-indépendant du Makhzen. Pour s’en convaincre, il suffit juste d’observer le nombre de fois que le Maroc abrite des compétitions majeures dans le domaine du football qu’il utilise pour assouvir ses desseins politiques sous le regard indifférent de la CAF.
La signature d’une trentaine d’accords de partenariat avec des fédérations africaines n’a soulevé aucune objection de la CAF ni de la FIFA. Pourtant, le conflit d’intérêt est grand comme une maison. Il est évident et saute aux yeux à chaque fenêtre du calendrier CAF et FIFA. Le Maroc a bien manœuvré pour être un passage obligé. Il a mis aux normes ses installations et infrastructures sportives et hôtelières pour accueillir sur son sol les matches des sélections qui ne disposent pas de stades aux normes CAF et FIFA. Sur les 54 associations affiliées à la CAF, presque une vingtaine n’ont pas de stades aux normes et standards de la CAF et la FIFA.
Une dizaine de fédérations ont choisi le Maroc pour abriter leurs matches. Il n’est pas regardant sur la facture. Cela fait partie de la stratégie qu’il a mis en place lorsqu’il est revenu dans le giron de l’union africaine qu’il a désertée pendant 3 décennies.
Profitant de la faiblesse du président de la CAF, Patrice Motsepe, et sa proximité avec Gianni Infantino qui se rend très souvent au Maroc, le président de la FRMF et membre du conseil de la FIFA, Fouzi Lakjaa, impose ses vues à tout le monde dans ce qui touche au football continental. Il utilise la «domiciliation» au Maroc des matches des sélections dont les pays respectifs sont interdits d’organiser des compétitions sur leur sol pour asseoir son autorité sur le football africain.