Commentaire - AG-FAF : imbroglio total

25/05/2022 mis à jour: 07:43
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Les modalités et circonstances qui doivent présider à la tenue des assemblées générales (ordinaire, extraordinaire et élective) dans le contexte difficile que traverse la Fédération algérienne de football (FAF) suite à la fin précipitée du bureau fédéral, découlent de la conséquence des démissions en cascade des membres de l’organe cité.

Statutairement, la FAF n’a plus de président légal, ni un bureau fédéral légal. C’est une situation extrêmement compliquée à laquelle la fédération doit trouver des réponses, surtout qu’à l’horizon se profilent trois assemblées générales (ordinaire, élective et extraordinaire).

A l’heure actuelle, aucune condition n’est réunie pour la tenue de ces réunions. «L’assemblée ordinaire est tenue une fois par an. Le lieu et la date de l’assemblée générale sont fixés par le bureau fédéral...»  (Article 27 des statuts).

Le bureau fédéral n’étant plus, qui fixera le lieu et la date ? L’article 29 des statuts précise : «L’assemblée générale extraordinaire peut se réunir en session extraordinaire à la demande du bureau fédéral et son président, à la demande des 2/3 de ses membres à jour de leurs cotisations». Il y a deux lectures à cet article. La première ne remplit pas le critère qui précise : «à la demande du bureau fédéral et son président». Les deux n’existent plus. Cette condition est à écarter.

La seconde : «à la demande des 2/3 de ses membres à jour de leurs cotisations» est possible dans un sens, mais difficilement imaginable tout de suite. L’alinéa 4 du même article (29) dévoile la difficulté de tenir une assemblée générale extraordinaire dans un délai très court.

L’alinéa indiqué précise : «Lorsque les deux tiers des membres de l’assemblée à jour de leurs cotisations en font la demande écrite, le bureau fédéral est tenu de convoquer l’AGEx dans un délai de trois mois après la remise de la demande». Le premier critère ne peut être rempli. Le bureau fédéral ne peut convoquer l’AGEx parce que légalement il n’existe pas.

Second critère, difficilement réalisable, «convoquer une AGEx dans un délai de trois mois après la remise de la demande». Il faudrait attendre la fin du mois d’août pour organiser une AGEx.

Quant à l’assemblée élective, il faudra là aussi qu’elle soit convoquée par le président et le bureau fédéral informés. Les deux ne sont plus là. Qui la convoquera ? C’est un imbroglio difficile à démêler.

Des sources proches de la fédération croient savoir que le MJS et la FAF seraient en train de plancher sur les conditions de la tenue des assemblées générales à la lumière de la situation évoquée. La FAF serait en train de faire le forcing pour préparer tous les documents et bilans à présenter lors de la prochaine assemblée générale ordinaire.

Qui pourra la convoquer en l’absence  de son président légal et du bureau fédéral ? Des consignes auraient été données pour précipiter la tenue de l’assemblée générale pour ouvrir la voie à celle qui élira le nouveau président et son bureau. La précipitation, conjuguée au non-respect des statuts et des délais, plongera la fédération dans une autre crise.  

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