Le 74e Congrès de la FIFA, qui se tiendra vendredi 17 mai à Hong Kong, ne bousculera pas l’ordre établi. Les associations membres ne seront pas dérangées par l’ordre du jeu proposé.
Le congrès passera comme une lettre à la poste. Même l’inscription de la prise de parole du président de la Fédération palestinienne, M. Radjoub, n’a pas perturbé le sommeil des gardiens du temple zurichois. La question qui fâche, c’est-à-dire le vote pour la condamnation de l’entité sioniste, a été vite évacuée.
Ici, il faut saluer les 4 fédérations des pays arabes qui ont soutenu la demande de prise de parole du président de la Fédération palestinienne, à savoir les fédérations algérienne, irakienne, jordanienne et yéménite. Chacun aura relevé que des fédérations arabes ont brillé par leur absence et silence assourdissant dans le soutien à la Fédération palestinienne de football.
A l’origine, l’intervention du représentant de la Palestinie devait se cristalliser sur un seul point. La condamnation de l’agression israélienne perpétrée contre la population civile à Ghaza et Rafah. Elle a tourné au génocide et crimes de guerre sans que le «monde civilisé» ne bouge.
La suspension de la fédération israélienne et l’exclusion des équipes de l’entité sioniste étaient la moindre des revendication que la Fédération de Palestinie pouvait formuler.
Le lobby juif mis au parfum par ses relais arabes et européens a étouffé dans l’œuf le projet palestinien. Les soutiens d’Israël au sein de la FIFA se sont vite mobilisés pour contrer la proposition de la Fédération palestinienne de sanctionner la fédération israélienne, obligeant Radjoub à mantenir le point proposé à l’ordre du jour mais en demandant à la FIFA de prendre en considération l’impact du génocide commis par l’armée de l’entité sioniste.
La FIFA a soufflé et marqué son accord pour un souci financier plus accru.
Pendant ce temps-là, des pays et fédérations arabes s’accommodent de la situation et ne bougent pas le petit doigt devant les crimes de guerre commis contre le peuple palestinuen par l’armée israélienne. Pour moins que cela, les Européens ont remué ciel et terre pour bannir la Russie, ses équipes et athlètes des compétitions internationales. Les instances sportives internationales ont perdu leur honneur.