Malgré tous les efforts, utiliser le vent, le soleil, la géothermie, les fleuves, les mouvements de danse techno et l’énergie mentale des joueurs d’échecs, le monde n’arrive toujours pas à se passer de combustibles fossiles, créés à une époque où il n’y avait pas de nations, pas même d’êtres humains.
Officiellement, ce n’est pas la raison, le Président français est venu voir Disco Maghreb pour récupérer quelques vieilles cassettes, mais la crise de l’énergie est telle, qu’il serait à Alger pour récupérer des bouteilles de gaz qu’il compte mettre dans les bagages de l’impressionnante délégation qui l’accompagne, ministres, rabbins, historiens, entomologistes et même un écrivain, toujours dans son sac à main.
Car si Air Algérie autorise 32 kilos en soute, Air France ne permet que 23 kilos, preuve s’il en est que les Algériens sont plus généreux, voire plus lourds à se déplacer. Heureusement, un ingénieur de Hassi Messaoud a trouvé la solution, récupérer les paroles des dirigeants, promesses, indignations, discours et autres, les graver sur un support organique puis les réduire en poudre et les laisser fermenter sous terre comme un compost.
D’après cet ingénieur, 10 minutes de paroles compostées pourraient faire fonctionner une centrale électrique pendant 10 jours, et Macron, qui va être obligé de brûler quelques clandestins biélorusses cet hiver pour se chauffer, pourrait s’en inspirer.
Sauf que la visite de Hassi Messaoud n’est pas au programme, ce qui est dommage, c’est la France qui a découvert le premier champ de pétrole algérien, et même Messaoud, du nom du foreur du puits, d’eau, qui a donné le nom à ce lieu désertique, n’a jamais contesté ce fait historique. Pour lui, le pétrole ne se boit pas, contrairement à l’eau, et il semblerait que c’est lui qui a prononcé cette célèbre phrase du haut de sa dune : «Quand ils auront abattu le dernier arbre, mangé le dernier animal et tué le dernier enfant palestinien, l’homme s’apercevra que l’argent, même l’euro, ne se mange pas.»