Vingt-six officiers de la Protection civile et de Défense civile arabe et africaine prennent part, depuis hier, et ce, jusqu’au 21 juillet au niveau de l’Unité nationale d’instruction et d’intervention de Dar El Beida et l’Ecole nationale de la Protection civile de Bordj El Bahri, à un cycle de formation spécialisée dans le commandement des opérations de lutte contre les incendies de forêt.
La formation, organisée dans le cadre du renforcement des relations entre l’Organisation internationale de la Protection civile et la Défense civile (OIPC) et la Protection civile algérienne, a été initiée par la Direction générale de la Protection civile d'Algérie et vise à renforcer les capacités des participants en gestion des feux de forêt.
Le stage réunit donc 14 stagiaires représentant différents pays arabes, à l’exemple de la Jordanie, la Syrie, l’Irak, la Palestine, le Liban, l’Arabie Saoudite, et l’Egypte et 12 stagiaires représentant les pays africains, à savoir Sénégal, la Mauritanie, le Niger, la Tunisie, la RD Congo, le Cameroun, la Côte d'Ivoire et Haïti.
En ce qui concerne l’encadrement, il sera assuré «par des officiers supérieurs formateurs où des cours théoriques et pratiques avec l’utilisation des outils pédagogiques et techniques modernes aussi le simulateur feux de forêt seront dispensés aux bénéficiaires», indique un communiqué de la direction générale de la Protection civile, rendu public hier. Cette formation vise par ailleurs à former des officiers afin de leur permettre de commander des équipes d’intervention lors d’une opération de lutte contre les incendies de forêt, en leur indiquant, entre autres, le meilleur usage des moyens terrestres et aériens dans le strict respect des règles de sécurité.
A noter que la Protection civile algérienne fait partie des membres actifs de l’Organisation internationale de la Protection civile depuis son adhésion à cette organisation en 1976, «ce qui lui a permis d’être élue à la tête du Conseil exécutif de l’organisation pendant dix années consécutives, sur recommandation des Etats membres du Conseil exécutif et a dirigé le secrétariat général de l’organisation pendant deux années», indique le communiqué.
D’ailleurs, elle a déjà initié des formations liées notamment à la médecine de catastrophe ainsi qu’à la gestion des catastrophes et cela, compte tenu de son expérience et son expertise acquises à travers ses différentes interventions lors des catastrophes auxquelles elle a été confrontée, à l’exemple du séisme d'El Asnam, Aïn Témouchent, Mascara, Boumerdès, les inondations de Skikda, Bab El Oued et Ghardaïa, et les feux de forêt de Béjaïa, Tizi Ouzou, Jijel, Médéa, ainsi que divers accidents industriels.
«En plus de la contribution de nos équipes dans le cadre de la solidarité pour apporter aide et assistance à plusieurs pays qui ont connu des catastrophes, comme les tremblements de terre, des inondations et des incendies de forêt notamment lors de feux de forêt en Tunisie 2022 et durant cette année lors du séisme en Turquie et en Syrie où nos équipes ont été classées leader en matière d’efficacité opérationnelle par l’Insarag», précise le communiqué.
L’Algérie a également accueilli, en 2019, la quatrième conférence africaine des directeurs généraux de la Protection civile des pays africains membres de l’Organisation internationale de la Protection civile. Celle-ci s’est soldée par des recommandations pour la promotion et le développement des secteurs de la Protection civile dans les pays africains.
«Et enfin, l’École nationale de la Protection civile a également grandement contribué à la formation de milliers d’officiers et sous-officiers au profit de certains pays arabes et africains, qui ont à leur tour contribué au développement et à la promotion des corps de la Protection civile dans leur pays», conclut le communiqué.