Quatre jours durant, du 22 au 25 mai, ce sont 17 troupes musicales, issues de 15 wilayas, qui se sont succédé sur la scène de la maison de la culture Ali Maâchi de Tiaret, réaménagée après sa fermeture près de trois années durant, pour donner la pleine mesure de leur talent devant un public comblé.
Les quelques défections de troupes invitées (cinq wilayas sur les 19), dont certains pour cause de période d’examens et l’absence remarquée à l’ouverture qu’en clôture des principales autorités de la wilaya de Tiaret n’ont, pas été un atout valorisant pour cette rencontre qui n’a pas été, malheureusement, ponctuée d’au moins une communication pour situer ce genre musical, dit chanson engagée et la finalité recherchée à travers son organisation.
Le jury, composé des artistes Fouad Waman, Dounia El Djazairia , Slimane Djouadi et présidé par Maati Kamel, ne semble pas avoir eu du mal pour départager les trois premiers lauréats, à savoir le premier prix d’une valeur de 250 000 DA pour la troupe El Ousoul de Tiaret suivie par la troupe Fantazia de la wilaya de Mostaganem d’une valeur de 150 000 DA et enfin le 3e prix à 100 000 DA pour la troupe Echourok de Biskra. Il y eut du rythme, de la bonne tenue sur scène et de la maîtrise Avant de décerner les récompenses, c’est l’artiste vedette Slimane Djouadi, qui a eu l’honneur de lire l’allocution du jury qui, «tout en appréciant la tenue de cette 4e édition du Festival après une interruption de cinq années et surtout son institutionnalisation par le ministère de la culture», a souligné ce regain de vitalité qui caractérise de jeunes artistes piaffant d’impatience pour faire éclore leur talent non sans «remercier les organisateurs, les responsables du secteur de la culture et l’apport de la ministre pour booster la culture dans notre pays à l’ère de l’Algérie nouvelle et faisant un clin d’œil au public tiaréti connaisseur qui n’a pas été avare en encouragements et pour avoir assisté en masse à ces joutes musicales».
Après un début en fanfare lundi avec des chanteurs tels que Dounia El Djazaïria, Nourredine Taïbi sous la direction de l’orchestre local dirigée par Reggad, le jeune public tiaréti s’en est rassasié.
Pour sa part, le commissaire du festival, Belkacem Benaouda, qui a failli être évincé en dépit de l’assistance de la directrice de la culture et du directeur de la maison de la culture Ali Maachi, était resté sobre et digne devant l’adversité, mais tenait à la réussite de ce festival dont on aura du mal à croire en sa délocalisation comme le voudraient certains pour des desseins inavoués.