Clôture du 4e Festival d’Annaba du film méditerranéen : La Gazelle d’or pour le long métrage espagnol Matria

02/05/2024 mis à jour: 06:30
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Le film sur Frantz Fanon a obtenu le prix du jury - Photo : D. R.

4e Festival d’Annaba du film méditerranéen a été clôturé, dans la soirée du mardi 30 avril, au Théâtre régional Azzeddine Medjoubi par l’attribution de la Gazelle d’or au film espagnol Matria.

Un public nombreux a assisté à la soirée de clôture. Mohamed Allal, commissaire du festival, a annoncé, lors de son allocution, que près de 30 000 spectateurs ont assisté aux films projetés durant une semaine à Annaba dans les trois compétitions longs et courts métrages et documentaires, en plus des projections spéciales.

Près de 70 films ont été projetés. Mohamed Allal a annoncé, dans la matinée lors d’une conférence de presse, que 100 journalistes et 200 photographes et cameramen ont couvert le festival. Il a qualifié la 4e édition de réussite et il a annoncé que la 5e édition pourrait se tenir à la même période l›année prochaine.

L’orchestre de l’Opéra d’Alger mené par Lotfi Saïdi a exécuté des extraits de bandes originales de films algériens avant que Kamel Benani, un artiste natif d’Annaba, prenne le relais pour interpréter des chants comme Djani ma jani. La Gazelle d’or, grand prix du festival, est revenu à Matria, premier long métrage de l’Espagnol Alvaro Gago.

Maria Vazquez, qui a interprété le rôle de Ramona dans ce film, a obtenu le prix de la meilleure interprétation féminine. Le prix de la meilleure interprétation masculine est revenu au Palestinien Saleh Bakri pour son rôle de l’enseignant Bassem dans le film The teacher, de Farah Nabulsi.

Le film sur Frantz Fanon obtient le prix du jury

Rosinante du Turc Baran Gunduzalp a décroché le prix du meilleur scénario et le Croate Andrej Korovljev a eu le prix du meilleur réalisateur pour son long métrage Hotel Pula. Le jury, présidé par le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan, a décidé d’attribuer son prix spécial au long métrage  «Chroniques fidèles survenues au siècle dernier à l’hôpital psychiatrique Blida-Joinville, au temps où le docteur Frantz Fanon était chef de la cinquième division entre 1953 et 1956».

Tourné en noir et blanc, ce film au titre long, réalisé par Abdenour Zahzah, est consacré au psychiatre anticolonialiste Frantz Fanon. Rym Takoucht, présidente du jury courts métrages, a salué la qualité des films proposés à la compétition. «Nous avons été obligés d’ajouter deux mentions spéciales», a-t-elle dit.

Des mentions qui sont allées à Cinema is a beautiful thing (Le cinéma est une belle chose) de l’Espagnol David Fernandez et The real truth about the fight (La vérité vraie sur un combat) du Croate Andrea Slavicek.

Le prix du jury est revenu à A night of riots (Une nuit d’émeutes) du Chypriote Andreas Sheittanis. Le court métrage Sokrania 59 du Palestinien Abdallah Al Khatib a décroché la Gazelle d’or. Ce film est une coproduction algéro-palestinienne. Hiam Abbas partage la vedette avec Hakim Traïdia dans ce court métrage.

Sarura, gazelle d’or du meilleur documentaire

Pour la compétition documentaire, Sarura de l’italien Nicola Zambelli a obtenu la Gazelle d’or. Ce film évoque la résistance pacifique d’un village palestinien face aux agressions israéliennes. Le prix du jury est revenu à Bye bye Tibériade de l’Algéro-Palestinienne Lina Soualem.

Lina Soualem revient avec sa mère l’actrice palestinienne Hiam Abbas sur les traces de sa famille, restée à Dar Hanna en Palestine. Une mention spéciale a été donnée au documentaire tunisien Agreb Majnouna, d’Akram Mansur.

Dans la compétition consacrée aux courts métrages réalisés à la faveur de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le prix du public est revenu à Tiyara sefra (Un avion jaune) de Hadjer Sebata.

Deux projets ont été retenus après le concours Annaba film industry pour l’obtention d’une aide à la production et au développement du scénario. Il s’agit de Aswat (Voix) de Siren Ashir et Al muhajir (le migrant) de Adel Mohsen.

La cérémonie de clôture a été marquée par des hommages rendus au réalisateur Merzak Allouache pour l’ensemble de sa carrière, aux acteurs Egyptiens Shirine et Majed Al Misri, au comédien tunisien Fethi Haddaoui et aux actrices algériennes Aïda Guechoud et Fatiha Soltane.  
 

 

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