A l’instar de l’année écoulée, l’Enscrbc (école nationale supérieure de conservation et restauration des biens culturels) de Tipasa s’est illustrée par une intense activité, en dépit des moyens dérisoires mis à sa disposition, contrairement au CNRA (centre national de recherches archéologiques) qui se caractérise par un incroyable immobilisme, malgré les moyens financiers et matériels que l’Etat avait mis à sa disposition.
Impunité ? Étrangement, le département ministériel du Dr. Soraya Mouloudji ne réagit pas, d’autant plus qu’une opacité caractérise la gestion au pluriel (financière, matérielle, administrative) de cette institution de l’Etat règne depuis son transfert l’ex. siège du CAA (centre arabe d’archéologie).
Le bilan des activités de l’ENSCRBC de Tipasa, à l’issue de la célébration du mois du patrimoine (18 avril au 18 mai, ndlr) fait l’objet des commentaires de certains étudiants et autres passionnés du savoir dans le secteur de la culture. Moult experts, chercheurs et scientifiques avaient animé des conférences qui s’articulaient sur le thème «Histoire et patrimoine saharien», choisi par le Ministère de la Culture et des Arts pour cette année 2023.
La richesse des patrimoines, en l’occurrence, architecturale, artistique, art rupestre, environnementale, traditionnelle, historique, autant de thèmes abordés qui n’avaient pas laissé le public indifférent lors des débats ayant suivi les interventions des conférenciers.
L’ENSCRBC avait consacré également une formation aux éléments du corps sécuritaire durant ce mois, tout en participant aux expositions organisées au Palais de la Culture à Alger, à l’ONCI du Chenoua aux côtés des enfants et des artistes peintres.
La vulgarisation des activités de l’ENSCRBC permet aux nombreux ingénieurs détenteurs de diplômes universitaires et des étudiants des universités algériennes licenciés, de prendre connaissance des spécialités proposées par cet établissement qui relève de deux ministères, l’Enseignement supérieur et celui de la Culture et des arts.
Par ailleurs, les conventions signées entre l’ENSCRBC de Tipasa avec les universités européennes avaient permis des formations pratiques pour les meilleurs étudiants de l’ENSCRBC, comme c’est le cas avec la Tchéquie.
En outre, selon notre source très proche du secteur de la culture, étonnement personne n’a à ce jour communiqué la destination et la dépense du FSPC (fonds spécial du patrimoine culturel).
Dans le passé, le FSPC avait servi au financement de l’opération de fouilles préventives au niveau de la bouche de métro à la Place des Martyrs à Alger d’une part et d’autre part à l’indemnisation des propriétaires des terrains qui se trouvaient à l’intérieur du périmètre qui abritait le site archéologique de Lambèse (Batna).
A présent, un silence étrange est observé sur la dépense des dizaines de milliards de centimes de ce FSPC alloué par le Président de la République, dédié de surcroît, au développement du patrimoine culturel national.
D’ailleurs, la liste des bénéficiaires de l’autre programme national de développement des micro-entreprises avait surpris nombreux observateurs. La justice avait été saisie du dossier, ayant abouti à l’incarcération d’un jeune membre du gouvernement et des membres de sa famille.