Tomber de rideau mercredi soir dernier sur la 24e édition du Festival européen de musique, par une belle soirée animée par Lilia, venue d’Allemagne et par le chanteur hip-hop Sofian Medjmedj de la République tchèque.
Après une semaine de musique ayant ciblé tous les genres et styles musicaux, la dernière soirée de la 24e édition du Festival européen de musique a été, encore une fois, à la hauteur des espérances du public. Le la de la soirée est donné par l’artiste algérienne Sarah Lilia Benadda. D’origine oranaise, la jeune artiste est installée en Allemagne depuis quelques années déjà.
Le duo Lilia-Rio a époustouflé l’assistance par le riche répertoire choisi. L’interprète Lilia et le guitariste japonais Ryosuke Hara alias Rio ont entraîné le public dans le voyage musical où plusieurs langues se sont merveilleusement conjuguées. Comme l’a si bien souligné l’ambassade d’Allemagne en Algérie, le groupe Lilia- Rio proposent «un voyage à travers la langue et la chanson d’Europe. Ils veulent nous embarquer dans un voyage à travers l’Europe avec plusieurs langues européennes mais avec un accent allemand».
De sa voix prenante et juste à la fois, la chanteuse Lilia a interprété plusieurs chansons allemandes, françaises, espagnoles, anglaises, américaines, portugaises, coréennes et turques. Elle a même repris la célèbre chanson algérienne Y a Zina d’Amine Babylone. Poursuivant sa balade musicale, elle s’est même laissée aller à l’interprétation de la chanson de Charles Aznavour La Bohème mais avant elle rappelle qu’elle a été élevée dans les langues, allemande, française et le dialecte oranais.
Comme Lilia l’artiste a l’habitude d’interpréter des chansons des célèbres séries Narcos et Elites, diffusées sur Netflix, elle entonne, justement, une intro de Narcox ainsi qu’un couplet Ya ghaeb de l’artiste libanais Ragheb Alama. Cette enseignante de mathématiques et de philosophie au lycée a commencé à chanter pendant dix ans dans les chorales de ses écoles pour intégrer, par la suite, dans des big band, toujours en Allemagne.
Elle confie qu’elle est en train d’apprendre le large répertoire des chaînons arabes, à l’image de Fairouz. «Je veux me rapprocher de la culture algérienne en Allemagne. Notre musique a de belles mélodies qu’il faut exploiter et mettre en avant», confie-t-elle.
La deuxième partie de la soirée a été assurée par un autre chanteur d’origine algérienne.
Il s’agit de Sofian Medjmedj installé en République Tchèque. Il évolue dans le rap, pop-rock et hip-hop, et ce, depuis 2018. Il est également un acteur et compositeur connu. Entouré de ses musiciens, David Kandler à la guitare et Petr Hatas à la batterie, le leader du groupe Sofian Medjmedj a offert quelques morceaux de ses deux albums sortis respectivement en 2021 et en 2023.
Dans une totale communion avec le public, l’artiste s’est plu à entonner avec son public On two three, viva l’Algérie. Il s’est même enveloppé du drapeau national algérien à la fin du concert. Il n’ pas caché sa joie de se produire dans son pays. De père constantinois, Sofian Medjmedj a toutefois promis de revenir en Algérie. «L’énergie que je trouve ici m’a impressionné», a-t-il signifié à la fin de son concert.
En guise de conclusion, l’ambassadeur de la délégation de l’UE en Algérie, Thomas Eckert, a prononcé un bref discours dans lequel il s’est félicité de cette semaine extraordinaire musicale. «Nous avons présenté quatorze concerts avec une grande diversité musicale avec du blues, du rock, rap, africabeat… de diverses nationalités.
Nous tenons à remercier le ministère de la Culture et des Arts, l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) ainsi que le Théâtre national algérien Mahieddine Bachetarzi et les Etats membres de l’Union européenne pour leur aide précieuse dans le déroulement de cette manifestation culturelle.»