Dans une étude publiée cette semaine, des chercheurs basés en Finlande et en Norvège ont démontré que le réchauffement climatique était quatre fois plus rapide en Arctique que sur le reste de la planète. Un réchauffement moyen de 0,75°C par décennie en Arctique, soit quatre fois plus que le reste du globe.
Voici les conclusions relayées par des chercheurs finlandais et norvégiens dans un article publié le 11 août dans la revue Nature. Pour y parvenir, ces derniers ont analysé quatre séries de données de températures recueillies par satellites sur l’ensemble du cercle arctique depuis 1979.
Toutefois, l’étude a permis de mettre en lumière des disparités géographiques concernant le réchauffement de l’Arctique puisque le secteur de l’archipel de Svalbard (Norvège) et celui de la Nouvelle-Zemble (Russie) se sont réchauffés de 1,25 °C par décennie, soit environ sept fois plus vite que le reste du globe.
A l’issue de leurs travaux, les scientifiques derrière cette découverte ont constaté que les autres modèles climatiques les plus pointus prévoyaient un réchauffement de la zone inférieur de près d’un tiers à leurs prévisions.
Un constat qui amène à penser que les modèles précédemment utilisés représentaient une sous-estimation du phénomène. «J’ai été surpris que notre conclusion soit bien plus élevée que le chiffre habituel.
La prochaine étape serait peut-être de jeter un œil sur ces modèles, de voir pourquoi ils ne prévoient pas ce que nous constatons dans les observations et quel impact cela a sur les futures projections climatiques», a expliqué Antti Lipponen, l’un des coauteurs de l’étude.