La direction de la culture de Ghardaïa a entamé les procédures administratives et juridiques nécessaires pour l’inscription au patrimoine national des ksour en ruine de Sidi Belkacem (Metlili), Talazdit (El Ateuf), Baba Saâd (Ghardaïa) et Daya Ben Dahoua ainsi que des gravures rupestres découvertes à Tikablein (Ben Izguen), Baba Saâd (Ghardaïa), zone des sciences (El Ateuf) et Daya Ben Dahoua ainsi que des monuments funéraires de type «Bazina industrie lithique», a indiqué à l’APS le directeur de la culture et des arts, Abdeldjabar Belahcene.
Cette proposition à l’inscription de ces sites de gravures rupestres et monuments historiques au patrimoine culturel national vise à redonner vie à ces sites pour qu’ils puissent contribuer aux différents programmes de développement local, notamment au niveau des circuits touristiques et culturels, a-t-il souligné.
Ces monuments historiques vivants, qui témoignent du rôle social et économique que jouait ce patrimoine depuis des siècles, sont proposés culturel du classement afin de les protéger, les préserver et garantir leurs transmissions aux générations montantes, a expliqué le directeur de la culture, précisant que la stratégie du secteur a pour objectif la réhabilitation, la préservation et la valorisation du patrimoine national matériel et immatériel ainsi que son intégration dans une perspective de développement global. «Nous devons valoriser et capitaliser l’héritage culturel de notre pays dans toute sa diversité afin de renforcer son rayonnement civilisationnel et de veiller à sa protection, sa préservation et sa sauvegarde», a-t-il ajouté.
La wilaya de Ghardaïa renferme un patrimoine matériel et immatériel qui lui confère une place primordiale dans la stratégie développement d’un tourisme durable répondant aux attentes économiques de la population et aux exigences de la protection de l’environnement. Elle compte près de 200 sites et monuments historiques, outre un patrimoine universel classé par l’Unesco, notamment la vallée du M’zab, les ksour «villes fortifiées», témoins d’une architecture atypique très étudiée par ses premiers bâtisseurs dont se sont inspirés de nombreux architectes et urbanistes de renom, et un système hydraulique traditionnel rarissime qui permet d’irriguer les palmeraies situées dans la vallée du M’zab.
La région de Ghardaïa se tient sur des sites antiques dont les traces sont visibles dans les nombreuses pierres et gravures rupestres qui témoignent, selon les spécialistes de l’art rupestre, de l’existence d’une vie humaine dans la région depuis des milliers d’années et restent en quête d’intérêt pour l’essor d’un tourisme culturel et scientifique.