Les habitants de la cité Ziadia ne trouvent plus les mots pour décrire la situation dans laquelle se trouve leur cadre de vie, qui s’est nettement dégradé ces dernières semaines, après une série de travaux à travers lesquels de gros engins ont «labouré» la chaussée et même les trottoirs.
«On nous a dit qu’il s’agissait de travaux de réfection du réseau de l’éclairage public ; des engins ont creusé partout et les travailleurs aussi ; la cité a été transformée en tranchées. Heureusement qu’il n’y a pas eu de pluie, sinon ce serait un champ de guerre ; finalement les équipes qui menaient ce chantier sont parties et nous nous sommes retrouvés dans l’obscurité totale, car aucun lampadaire n’est fonctionnel dans tout le secteur», ont témoigné des habitants d’un immeuble situé près du bureau de poste de la cité.
Pour vérifier ce constat, il suffit de faire un tour sur les lieux à partir de l’entrée de la cité Ziadia à quelques encablures du Technicum des Frères Lakehal, en passant par le marché couvert.
Toutes les artères de la cité sombrent dans l’obscurité totale, jusqu’à la partie inférieure, mais aussi les rues desservant les immeubles situés sur la route vers la cité Sarkina. «Nos voisins dans la cité Sarkina disposent de l’éclairage public contrairement à nous», déplorent des riverains.
La situation est la même sur le côté supérieur à partir du boulevard de Djebel Ouahch, en passant par l’école primaire Hamdane Benlounissi où l’obscurité est totale. «Nous ne pouvons plus sortir la nuit ni nous aventurer à traverser ces lieux à pied par peur d’être agressés.
C’est le sentiment d’insécurité qui y règne même en circulant en voiture ; nous craignons pour nos enfants qui fréquentent l’école primaire Benlounissi, mais aussi les collégiens, les lycéens et même les étudiants, surtout que la rentrée scolaire est dans quelques jours ; et puis l’obscurité donne des idées aux délinquants qui rôdent dans les lieux fréquentés par les dealers et les consommateurs de boissons alcoolisées ; la situation est vraiment inquiétante», regrettent de nombreux habitants de la cité Ziadia.
«Nous lançons un appel pressant au wali de Constantine, Abdelkhalek Sayouda, pour intervenir auprès de ceux qui ont mené ces travaux et mettre un terme à cette situation qui nous préoccupe énormément», concluent-ils.