La cité des 450 logements APC/CNEP fait encore et toujours parler d’elle. La dernière «parade» de l’ancienne Assemblée communale a non seulement ajouté une couche, mais «ostracisé» une zone urbaine payant cash la mauvaise gestion, les deux poids et deux mesures. Inscrite depuis un bail, la réhabilitation de la cité construite à la fin des années 1990, a été, le moins que l’on puisse dire, bâclée.
Faisant dans les demi-mesures, les gestionnaires de l’agglomération n’ayant aucune obligation du résultat, réalisent quelques travaux, tout en laissant la majorité des résidents patauger dans un environnent hostile et violent à vue d’œil. En mettant entre parenthèses les espaces communs (les allées intérieures, les cours, les trottoirs d’une grande partie de la cité), les éminences grises de l’APC ont accentué les malheurs des habitants confrontés à maintes difficultés. «On s’explique mal une telle approche s’apparentant à du mépris.
Au lieu de prendre le taureau par les cornes et redorer en totalité le blason de la cité, la commune de Sétif a inexplicablement opté pour le travail à moitié, abandonnant ainsi une grande partie de l’espace à un triste sort. Ne bénéficiant d’aucun espace de jeu, nos enfants sont non seulement privés de la moindre commodité, mais agressés par un milieu hostile.
Il ne faut pas avoir peur des mots, notre cité est devenue un bidonville avec tous ses aléas et maux sociaux», soulignent non sans colère des habitants des lieux. «Se trouvant pourtant à l’intérieur du tissu urbain de la ville, les 450 logements sont victimes de l’indifférence des responsables, lesquels n’ont jamais mis les pieds ici. Nos doléances n’ont jamais été prises en considération par l’ancienne équipe communale.
Celle-ci ne s’est jamais souciée du mal-être de ses administrés. Nous avons frappé à toutes les portes en vain. Franchement on ne sait plus à quel saint se vouer. Frisant l’invraisemblable, la dégradation de notre cadre de vie n’offusque personne.
L’indifférence des responsables concernés nous fait perdre tout espoir de voir notre situation s’améliorer. Nous invitons le nouveau P/APC à venir constater les dégâts», fulminent nos interlocuteurs. Pour connaitre l’autre son de cloche, nous avons pris attache avec Hamza Belayat, le nouveau P/APC de Sétif. «Le bien-être de nos concitoyens est notre principale préoccupation. Je n’ai pour l’heure aucune idée sur le problème. Nous allons nous rendre sur site et prendre les mesures qui s’imposent», répond le chef de l’exécutif communal.
Interrogé par El Watan à propos du problème récurrent de la remise en état des routes, dont la principale artère de la cité des 1000 Logements occasionnant, ces derniers temps, moult désagréments aux automobilistes, le P/APC réplique : «On ne peut pas du jour au lendemain mettre fin aux vieux réflexes. L’entreprise chargée des travaux est tenue de remettre en l’état la chaussée, au moins provisoirement».