Les bénéficiaires des 50 logements sociaux refusent de s’installer dans l’immédiat dans leurs nouveaux logements sis au lieu-dit Aguemoune Oukardouch, à 17 km à l’ouest de la ville d’Adekar pour absence de commodités.
«Notre joie, de voir enfin notre rêve se réaliser s’est vite évaporé lorsqu’on s’est tous rendus compte que nous sommes destinataires des logements sociaux d’Aguemoune Oukardouch qui manque de tout», mentionnent-ils dans une lettre adressée aux autorités.
En effet, «ladite cité est située dans un endroit entièrement isolé. Elle ne dispose ni d’aire de jeu ni d’une écoule primaire pour nos enfants. La plus proche, se trouve à plus de 3 km du site, c’est celle du village d’Aït Yahia», regrettent les plaignants. «L’absence de commodité oblige les malades, les handicapés et les personnes âgées à se déplacer à plus de 17 km vers la polyclinique d’Adekar pour pouvoir bénéficier des soins», s’inquiètent-ils. «Pour la VRD (voirie et les réseaux divers), ils ont effectué le minimum juste pour accélérer les travaux afin d’entamer l’opération d’attribution de ces logements, sinon, comment une telle cité qui abritera au moins 50 familles n’est pas raccordé au réseau d’assainissement. Pour régler ce problème, les responsables ont opté pour la réalisation d’une fosse septique.
Chose qui nous refusons, car cela ne se fait plus, à moins qu’il ait un contrat, l’ONA pour vidanger la fosse», soulignent-ils dans leur lettre. Et d’avertir «qu’en contre-bas des habitations, il existe un réservoir d’eau potable, et des terrains qui risquent d’être contaminés à l’avenir, en cas de débordement de la fosse».
Comme ils alertent aussi, sur l’exposition de cette cité aux incendies, du fait qu’elle soit entourée d’une forêt. «Les planificateurs de cette cité n’ont même pas prévu des locaux commerciaux au rez-de-chaussée pour accueillir des commerces pouvant assurer les besoins élémentaires des futurs résidents.» Rapporte Farid, un des représentants des habitants, concluant : «Quant au transport que nous a promis le P/APC d’Adekar, il se résume aux navettes de deux fourgons d’Acif El Hamam, ce qui n’arrange pas les parents des élèves devant accompagner leurs enfants à l’école.»