Les forces d’occupation israéliennes ont mené, hier et avant-hier, une série de nouvelles incursions dans les villes de la Cisjordanie occupée, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa. Des incursions au cours desquelles des dizaines de Palestiniens ont été interpellés et des biens leur appartenant saccagés, a ajouté la même source.
Wafa a indiqué qu’un nombre important de soldats sionistes ont pris d’assaut, vendredi, plusieurs quartiers dans les villes de Naplouse, de Ramallah, d’El Khalil et d’El Qods, s’en prenant à des civils à l’aide des bombes assourdissantes et du gaz lacrymogène. L’armée israélienne a également détruit de nombreuses maisons et brûlé des véhicules au village de Rafat, au nord-ouest d’El Qods. A El Khalil, elle a procédé à des arrestations parmi la population et implanté plusieurs points de contrôle à travers les quartiers de la ville.
De même, à Aréha et au camp des réfugiés de Balata, l’occupant a perquisitionné plusieurs maisons de Palestiniens, «les terrorisant et saccageant leurs biens», a fait savoir l’agence palestinienne. Depuis le 7 octobre dernier, date à laquelle les Brigades Al Qassam ont lancé l’opération Déluge d’El Qods, les assauts de soldats israéliens se sont intensifiés en Cisjordanie, accompagnés d’affrontements, d’arrestations et de tirs à balles réelles.
Outre les incursions d’escouades de l’armée d’occupation, les villes et les camps de réfugiés de Cisjordanie subissent, au quotidien, des opérations ciblées d’assassinat et de dynamitage de maisons. Face à ces attaques récurrentes, de jeunes Palestiniens ripostent en ciblant des convois armés et des postes de contrôle.
Attaque à la voiture-bélier
Une attaque à la voiture-bélier, près d’un poste militaire en Cisjordanie occupée, a fait vendredi quatre blessés alors que l’assaillant a été blessé par des tirs israéliens. «(…) Une attaque au véhicule-bélier a été perpétrée à proximité d’un poste militaire près de la jonction d’Adorayim (…)», a indiqué dans un communiqué l’armée de l’occupant. La jonction d’Adorayim se trouve dans le sud de la Cisjordanie, entre la ville
palestinienne d’Al Khalil et la colonie israélienne d’Oteniel.
Les services d’urgence israéliens ont annoncé avoir prodigué sur place des soins à trois personnes légèrement blessées et une quatrième atteinte de blessures «modérées». Hier, l’armée israélienne a assassiné un jeune homme palestinien à l’entrée du camp de réfugiés d’Al Fawar, au sud de la ville d’Al Khalil, selon des sources palestiniennes.
Elle a aussi pris d’assaut dans la journée d’hier le camp de Jalazoun, au nord de Ramallah, en Cisjordanie occupée, procédant à l’arrestation de plusieurs personnes, a signalé Wafa. L’agence a, en outre, indiqué que «les forces d’occupation ont investi le camp et arrêté un certain nombre de citoyens, après avoir perquisitionné et fouillé leurs maisons».
Les soldats israéliens ont également arrêté un citoyen palestinien et ont saisi le véhicule d’un autre à Masafer Yatta. Ils ont, par ailleurs, notifié l’ordre de démolition de trois maisons appartenant à des familles de résistants tués, le 16 novembre dernier, par l’occupant à l’ouest de Beit Jala, à Bethléem. Il s’agit, selon des sources locales palestiniennes, citées par Wafa, des familles Abd Al Qader Al Qawasmi, Naser Al Qawasmi et Hasan Qafisha. La politique de terreur israélienne, largement pratiquée en Cisjordanie, consiste à démolir des maisons de résistants en visant des familles entières.
De telles démolitions sont considérées comme des punitions collectives et constituent une violation flagrante du droit international et des droits humains. Dans le camp de réfugiés palestiniens de Nour Shams, les frappes israéliennes se multiplient également. Intervenant sur un média français, le père d’un garçon de 21 ans tué par une roquette israélienne, avec cinq autres jeunes, dénonce les actes de l’armée : «Ils font comme à Ghaza, ils cherchent des combattants du Hamas mais ils ne les trouvent pas.
Alors ils se vengent sur des gens comme nous. Ils tirent, ils bombardent les civils par vengeance.» Au moins 315 Palestiniens de Cisjordanie ont été tués depuis le 7 octobre, et dans certains cas par des colons israéliens, selon un décompte du ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne.