La trêve olympique sera-t-elle respectée par Israël conformément à la Charte olympique et aux résolutions de l’ONU ? On sera bientôt fixé sur le sujet. L’Etat criminel d’Israël ne semble pas prêt à le faire, profitant à fond la caisse de la complicité de ceux qui prennent toujours fait et cause en faveur de cet état voyou. Là-dessus, il n’y a rien à attendre. A un mois de l’ouverture des Jeux olympiques d’été 2024 que Paris abritera, la question de la trêve olympique est éludée.
Le Comité international olympique (CIO) n’a pas encore soufflé mot sur le sujet. Il a adopté une autre attitude vis-à-vis de la Russie, au lendemain du début du conflit armé russo-ukrainien. Sans perdre de temps, la «grande famille olympique» et l’écrasante majorité des fédérations internationales ont décrété le bannissement du sport et des athlètes russes.
Pour justifier l’injusticiable, le CIO et les instances sportives internationales ont justifié leur geste par le respect de la Charte olympique. Depuis octobre 2023, Israël a fait pire. Depuis la seconde semaine d’octobre dernier, l’armée israélienne a assassiné plus de 40 000 personnes dont plus de la moitié sont des enfants et des femmes. Le CIO s’est muré dans un silence assourdissant qui confine à la complicité dans l’assassinat de milliers de civils.
Qu’attend-il pour condamner les crimes de guerre qu’Israël perpétue depuis 9 mois ? Pourtant, il dispose du droit de menacer et d’interdire les athlètes israéliens de participation aux Jeux olympiques de Paris 2024. Il est de tradition que tous les deux ans, l’automne précédant chaque édition des Jeux olympiques et paralympiques d’été et d’hiver, les Nations unies adoptent une résolution appelant au respect de la trêve olympique.
«C’est une tradition qui remonte aux Jeux de la Grèce antique, lorsqu’au IXe siècle avant J.C., les rois de la région signaient un traité permettant aux habitants, athlètes et artistes qui le souhaitaient de voyager en toute sécurité pour se rendre aux Jeux olympiques» précise un document qui traite de l’histoire des Jeux olympiques. La trêve olympique doit être observée 7 jours avant l’ouvertyre des jeux et 7 jours après la clôture. Les Jeux de Berlin ont été une tribune pour le régime nazi qui les a exploités à fond la caisse.
«Depuis 1992, il y a un rapprochement CIO-ONU qui a consacré le respect, par tous, du principe de la trêve olympique. Depuis, chaque année précédant la tenue des Jeux olympiques, l’Assemblée générale de l’Organisation des nations unies (ONU) réaffirme son soutien au principe de la trêve olympique appuyé par une résolution, dixit Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU. Lors de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU tenue à New, York le 21 novembre 2023, une résolution pour une trêve olympique a été adoptée par 118 votes pour et 2 abstentions. La résolution est intitulée «Pour l’édification d’un monde pacifique et meilleur grâce au sport et à l’idéal olympique».
Quid des dirigeants sportifs des pays arabes et musulmans ? Ils se réuniront le 8 juillet prochain, en Arabie saoudite, pour débattre de cette question la veille de l’ouverture des Jeux de Paris 2024. Des délégués soumettront une proposition de boycott des jeux de Paris, si une trêve olympique n’est pas rapidement décrétée.