Thomas Bach a tenu parole. Il ne rempilera pas pour un autre mandat comme il l’a annoncé à la veille des Jeux olympiques de Paris 2024. La date limite pour le dépôt de candidature pour le prochain mandat olympique est consommée depuis hier.
Celui qui a été le président de l’histoire du comité olympique international (CIO) a résisté à toutes les sollicitations pour prolonger sa présence à la tête de la première instance sportive mondiale. Toutes les tentatives pour le faire changer d’avis se sont heurtées à son refus de «transgresser les textes de la Charte olympique», indique un familier de l’ancien champion olympique au fleuret avec l’équipe d’Allemagne aux Jeux olympiques de 1976 (Canada). Il a passé 12 ans à la tête du CIO qu’il a dirigé pendant 2 mandats (8 ans et 4 ans).
A 70 ans, il est né le 29 mars 1953, il a senti que l’heure de la retraite a sonné pour lui. Les derniers doutes concernant son retrait ont été définitivement chassés lorsqu’il n’a pas déposé son dossier de candidature pour un 3e mandat que la Charte olympique ne prévoit pas et que beaucoup d’acteurs du mouvement olympique voulaient qu’il enfreigne la règle pour prolonger sa présence à la tête du CIO pour au moins 4 ans. Un article de la Charte olympique donne la possibilité à un dirigeant atteint par la limite d’âge (70 ans) de solliciter une prolongation de 4 ans, à condition de présenter un dossier médical attestant de la bonne santé (morale et médicale) de l’intéressé. Thomas Bach n’a jamais voulu entendre parler de cette option.
Surtout depuis le déclenchement du conflit armé russo-ukrainien. Ses collaborateurs disent qu’il «était déchiré sur ce sujet. Il voulait coûte que coûte réserver l’idéal olympique, garantir la présence des athlètes et les pressions politiques qu’il subissait pour exclure des athlètes des Jeux olympiques». Ses deux mandats ont été marqués par deux événements majeurs. Le Covid et le conflit cité. La gestion de la pandémie (qui a débuté en 2020) a impacté le monde du sport.
Le CIO a veillé à ce que le sport ne s’arrête pas. Il manquera au CIO. Plusieurs personnalités du monde du sport ont déposé leur dossier de candidature, à l’instar du fils du Marquis Samaranch (ancien président du CIO), le Français François LapaTien, la Zimbabwéenne Christie Coventry (ex-championne olympique) et 5 autres postulants. Le 25 mars prochain sera connu le nom du président du CIO.