CIO- FIFA : Pas dignes de confiance

20/10/2024 mis à jour: 16:47
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Le Comité international olympique (CIO) et la FIFA ne font pas honneur au sport en général et au football en particulier. Leur silence devant la tragédie qui se déroule sous leurs yeux à Ghaza depuis une année confine à la complicité et la lâcheté. 

Le film du crime contre l'humanité commis par l'Etat terroriste dans les territoires occupés en Palestine n'a pas choqué leur conscience. Bien au contraire, ils s’en sont accommodés. 

Pas une seule condamnation. Pour beaucoup moins que ça, les deux instances sportives sont montées sur leurs grands chevaux, ont prononcé de sévères sanctions, exclu, suspendu de leurs compétitions des dirigeants, athlètes et entraîneurs. A l’occasion, ils se mobilisent pour protéger et défendre Israël. 

Les chiffres effarants de sportifs palestiniens tués par l'armée sioniste n'ont pas fait bouger un cheveu de la tête des deux présidents du CIO et de la FIFA. Le dernier est un chauve. Depuis octobre 2023 à ce jour, plus de 45 000 Palestiniens, 454 athlètes, dont 313 footballeurs, ont été assassinés sans que le CIO et la FIFA condamnent les auteurs de ces crimes contre l'humanité. Pour moins que cela, ils ont interdit à des athlètes russes de prendre part aux qualifications pour les Jeux olympiques de Paris 2024. 

Pas de condoléances. Eux qui sont si prompts à mettre au ban de la communauté internationale des pays et des athlètes, ont subitement perdu la voix devant les crimes contre l'humanité qu'Israël commet dans les territoires occupés. Gianni Infantino, le président de la FIFA, aurait-il réagi de la même manière si les footballeurs (palestiniens) assassinés étaient des Israéliens ? 

La réponse est bien sûr non. Pour lui et ses semblables, les dirigeants et responsables sportifs européens, la vie d'un Palestinien ne vaut pas celle d'un sioniste israélien. A-t-il un jour haussé la voix pour que les joueurs palestiniens qui vivent dans la bande de Ghaza puissent quitter le territoire pour rejoindre la sélection et participer aux éliminatoires de la Coupe du monde ? Il ne l'a pas fait et ne le fera jamais. Le 313e footballeur palestinien assassiné depuis octobre 2023, Imad Aboutaim, meilleur jeune footballeur lors de la saison 2022, est parti dans l'indifférence générale. La FIFA n'aurait même pas adressé un message de condoléances à sa famille, son club et la fédération palestinienne. 

Cette dernière devrait se départir du ton conciliant qu'elle adopte vis-à-vis de la FIFA. Ses demandes, à la FIFA, de sanctions contre Israël pour «manquements réglementaires et disciplinaires» n'aboutiront jamais. En mai dernier à Bangkok, la FPF a demandé à la FIFA de prendre des sanctions contre la fédération israélienne pour «les débordements anti-palestiniens enregistrés dans plusieurs stades ainsi que la participation de clubs palestiniens au championnat israélien alors qu'ils sont localisés en territoire palestinien». Après le congrès de Bangkok et dans le souci de gagner du temps (encore), la FIFA a commandé un rapport. 

Le 3 octobre, le conseil de la FIFA a orienté la demande de la fédération palestinienne vers la commission de gouvernance. Le meilleur moyen pour gagner du temps. Un dirigeant de la FIFA a glissé : «Il ne faut pas rêver. La FIFA n'ira pas jusqu'à suspendre la fédération israélienne.» Ce message a le mérite d'être clair. Une attitude que n'adopteront jamais Thomas Bach et Gianni Infantino. Ils ne sont pas dignes de confiance.

 

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