Cinquième année primaire : Tout savoir sur l’examen d’évaluation des acquis des élèves

20/04/2023 mis à jour: 00:46
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Le ministère de l’Education nationale rassure sur l’examen d’évaluation des acquis des élèves de la 5e année primaire, qui est «obligatoire». Selon Mohamed Deif Allah, directeur de l’enseignement primaire au ministère de l’Education nationale, qui s’est exprimé hier à la Radio nationale, l’une des particularités de cette évaluation est qu’elle est incluse dans le programme. Autrement dit, il ne s’agit pas d’une période bloquée exclusivement pour les évaluations. 

Au total, 11% du timing leur seront consacrés. Techniquement, six heures seront réservées aux évaluations écrites, soit deux heures de plus que l’ancien examen. Les épreuves orales sont déjà entamées depuis le 9 avril, et ce, jusqu’au 24 mai, selon le calendrier remis aux établissements scolaires. Certains élèves étaient d’ailleurs évalués sans le savoir ni même qu’une pression leur soit exercée. 

L’élève passera ensuite son épreuve écrite en même temps que les cours, mais aussi avec une option de «correction». C’est-à-dire, l’enseignant corrigera les lacunes trouvées avant la fin de cette période, explique le responsable. 

L’examen portera sur toutes les matières enseignées. Les compétences, à l’ordre de 38, seront toutes examinées, à l’exemple de la lecture, la ponctuation, la prononciation, la diction, la présentation dans les deux langues avec aussi les autres matières écrites, comme l’histoire, la technologie, les mathématiques… L’idée est que toutes les matières soient considérées, contrairement à l’ancien examen où, par exemple, les sciences technologiques et sciences naturelles n’étaient finalement pas évaluées. Une des matières qui cause des difficultés à l’élève une fois arrivé au collège. Plus de 20% d’entre eux refont leur première année moyenne. 

Un carnet pédagogique 

Avec le carnet pédagogique et la fiche d’évaluation de l’élève qui sera remise au collège (aussi à l’élève), son futur enseignant sera informé de ses lacunes et sera ainsi en mesure de les prendre en charge. Ce que l’ancien système ne permettait pas. Le but est donc d’éliminer le fossé qu’il y a entre les deux paliers et de préparer l’élève à une meilleure adaptation au cycle moyen. 

D’ailleurs, ce nouvel «examen» ne sera pas noté. L’évaluation basée sur les notes n’a finalement rien donné, reconnaît le représentant du ministère. «L'examen de fin de cycle primaire tel qu’il était établi ne servait qu’à classer les élèves et avoir des statistiques. 

Ce qui constitue un échec», affirme M. Dief Allah, qui souligne que tous les systèmes éducatifs dans le monde ont laissé tomber la notation. L’évaluation ne se traduira pas par des notes mais par des remarques. Le passage au palier supérieur est basé sur le bulletin de notes annuel ! Mohamed Dief Allah affirme que tout est fin prêt pour cette nouvelle évaluation. 80 000 intervenants, dont des inspecteurs de matière, directeur d’école et enseignants ont été formés pour ce faire. Notons aussi que cette nouvelle évaluation relève de chaque circonscription et ne prendra pas un caractère national. 

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