Les 30 et 31 juillet, le service de cardiologie du CHU Frantz Fanon de Blida a encore effectué une autre série d’implantations de la valve aortique percutanée (TAVI) sans ouvrir le thorax, apprend-on du Pr. en cardiologie Adel Boureghda.
Selon notre source, cette opération a concerné trois personnes âgées de plus de 80 ans et qui s’en sortent plutôt bien. «Cette série d’interventions de pointe de cardiologie interventionnelle est la 3e en son genre cette année et s’inscrit dans le cadre d’un programme tracé par l’équipe de cardiologie de Blida sous la direction du Pr Bouraghda en collaboration avec des experts internationaux de renom pour faire bénéficier le patient algérien des techniques modernes». Notre interlocuteur précise que «cette technique apporte un gain considérable en matière de survie et de capacité fonctionnelle chez le sujet âgé souffrant d’un rétrécissement de la valve aortique et ne pouvant être opéré par la chirurgie cardiaque vu sa fragilité».
La technique en question consiste surtout à faire acheminer cette valve par voie artérielle percutanée jusqu’au cœur du patient et la déployer sans la moindre incision, le patient peut se lever le lendemain et rentrer chez lui un jour après. Pour rappel, le service de cardiologie du Chu de Blida a été le pionnier de cette technique en Algérie en 2015 puis a connu une interruption suite à des contraintes budgétaires. En dehors de Blida, ce genre d’interventions sont aussi effectuées à Oran et à Alger.
L’ensemble de l’équipe du Pr Bouraghda se disent ressentir «un grand soulagement par rapport à la reprise de cette technique et œuvre pour atteindre le niveau d’un centre de référence international ainsi que de développer d’autres techniques de cardiologie de pointe». Et ceci ne serait possible qu’avec une étroite collaboration avec la tutelle et la mise à disposition de l’enveloppe budgétaire requise pour ce genre de technologie pour pouvoir répondre favorablement à toutes les demandes de malades d’autant plus que la liste d’attente augmente chaque semaine.
«Le transfert d’un malade à l’étranger peut coûter à l’Etat entre 24 000 à 34 000 euros et influe même négativement sur son confort à cause des déplacements, alors que nous pouvons le prendre en charge à notre niveau, pourvu qu’on nous donne plus de moyens, en nous accompagnant à travers des budgets suffisants pour ce qui est des consommables et des équipements», conclu le Pr Adel Boureghda.