Considéré comme étant l’un des plus grands établissements de santé dans le pays, le centre hospitalier universitaire Frantz Fanon manque cruellement de médecins spécialistes en radiologie et en réanimation.
Rien que pour l’exemple, ce Chu fonctionne avec seulement deux spécialistes en radiologie, un professeur et son maître-assistant, ce qui pousse les malades à se diriger vers le privé, même si ce dernier applique des prix qui ne sont pas à la portée des moyennes bourses et des démunis. Aussi, les services de chirurgie fonctionnent au ralenti à cause de la rareté des médecins réanimateur. Au niveau du service dédié à la chirurgie infantile, il y a un seul réanimateur anesthésiste en fonction, ce qui rend la programmation des interventions «très» espacées dans le temps pour pouvoir répondre favorablement à un maximum de patients.
Ces jours-ci, le seul médecin réanimateur est en congé et tout est renvoyé à la rentrée, ce qui augmente le nombre de listes d’attente. Préférant les hôpitaux étrangers ou le secteur privé, car ils y sont beaucoup mieux payés, ils sont plusieurs médecins spécialistes à quitter le secteur public au détriment de la santé publique et des patients démunis.
Ceux qui sont encore en poste ne cessent de revendiquer un salaire digne d’un médecin pour minimiser cette saignée... De son côté, le directeur des ressources humaines du Chu de Blida dit qu’il fait de son mieux pour recruter des médecins réanimateurs et des radiologues, quitte à leur assurer des logements de fonction à l’intérieur de l’hôpital.