La colère couve toujours au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Annaba. Le syndicat du CHU Annaba et la Coordination de wilaya des travailleurs de la santé se sont fendus, jeudi, au terme d’une réunion au siège de l’UGTA Annaba, d’une lettre de dénonciation commune, faisant état de graves accusations à l’encontre de la direction générale du CHU Annaba.
En colère, ils ont interpellé la tutelle à l’effet de dépêcher en urgence une commission d’enquête pour constater la mauvaise gestion du CHU Annaba et surtout confirmer les dépassements, les uns aussi graves que les autres. «Absents, cinq professeurs, anciens chefs de service au CHU de Annaba, perçoivent toujours leur salaire et primes dont, paradoxalement, celle de la Covid» est, entre autres dénonciations, mentionnées dans ce document, signé conjointement par Lazli Mohamed Larbi, le SG du syndicat du CHU Annaba et le Dr Kerkoub Fouad, le SG de la coordination de wilaya des travailleurs de la santé.
Au total, les syndicalistes affiliés à l’UGTA ont dénombré seize dénonciations, portées en majorité sur des dépassements et insuffisances dans la gestion du CHU Annaba qualifiée de «catastrophique». «Même si leur nombre avoisine les 700, il y a une mauvaise répartition des agents de nettoyage (femmes de ménage), de sécurité et de prévention à travers les services. Insuffisance des agents de maintenance des équipements médicaux qui, souvent, sont absents lors des gardes, pénalisant ainsi les directeurs de garde administrative.
Exposés à tous les risques infectieux, les agents de sécurité, ceux de la prévention et les transporteurs de malades ne disposent pas des équipements de protection», relèvent les syndicalistes. Le volet de l’activité syndicale a été aussi abordé dans cette lettre de dénonciation, adressée aux pouvoirs publics dont la direction générale du CHU Annaba. «Souvent loin de son bureau, le directeur général du CHU Annaba n’a pas satisfait ses engagements, promis face au partenaire social. Pour ce faire, ce dernier a eu toujours recours au secrétaire général du CHU Annaba», regrettent les représentants des travailleurs.
Et d’abonder : «Dans les unités du CHU Annaba, il n’y a pas de commissions mixtes pour régler les contentieux personnels ou collectifs tel que imposé par le ministère de tutelle, il n’y a pas aussi de règlement intérieur ni un plan de circulation encore moins un plan de secours, recommandé par la protection civil». Ce communiqué de dénonciation intervient, faut-il le souligner, à la veille de la visite du ministre de la Santé dans la wilaya de Annaba. Il intervient, également, au lendemain des préavis de grève des services de chirurgie générale, gastrique et vasculaire, de neurochirurgie et de la médecine légale qui ont abouti à une partielle satisfaction de leurs revendications.