Qui a imaginé la ville de Chlef dans le futur proche et comment sera-t-il possible de circuler sur son réseau routier déjà fortement saturé ? A-t-on engagé une réflexion concrète en ce sens ? Autant d’interrogations légitimes que se posent les habitants et les usagers de la région vu l’ampleur du problème de circulation et de stationnement que connaît le chef-lieu de wilaya.
Cela d’autant plus que celui-ci s’impose comme un carrefour régional de premier plan où affluent quotidiennement des milliers de véhicules en provenance de toutes les communes de Chlef et des wilayas limitrophes.
Or, l’insuffisance de l’infrastructure routière indispensable (parkings, voies d’évitement et de passerelles sur les oueds et le chemin de fer) est source quotidiennement de goulots d’étranglement de la circulation. Pis encore, les cités périphéries, censées alléger le centre-ville du poids de la circulation automobile intense, accusent un déficit énorme en équipements routiers et d’autres structures d’accompagnement nécessaires.
Pourtant, ces cités de banlieue ont un rôle important à jouer dans le cadre d’une urbanisation maitrisée et équilibrée où les normes d’architecture et d’urbanisme doivent être strictement respectées. Ce qui n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui en plusieurs endroits, surtout aux entrées sud de la ville de Chlef et le long des principaux axes routiers y menant.
Dans ce décor peu reluisant de constructions tous azimuts dont celles en brique rouge inachevées, les espaces destinés aux équipements collectifs font quasiment défaut et les quelques espaces forestiers épargnés par l’urbanisation accélérée attendent une éventuelle utilisation comme lieux récréatifs dont la ville a tant besoin, surtout en été. Pour revenir au problème de circulation routière, il convient tout de même de noter qu’un effort louable a été consenti par les collectivités locales à travers le transfert des administrations publiques dans de nouvelles cités à la périphérie sud de Chlef.
Un effort qui nécessite, par ailleurs, selon des spécialistes en aménagement urbain, un meilleur équilibre entre le centre-ville et ses périphéries immédiates pour une prise en charge efficace du problème d’engorgement routier et des relations entre les deux rives.